3 bonnes pratiques françaises pour financer l'innovation

Une recherche ambitieuse, étroitement liée aux entreprises, est reconnue aujourd'hui comme le principal levier de l'innovation.

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I - Des programmes ambitieux pour la recherche d'excellence 

Pour encourager la recherche interdisciplinaire et collaborative, attirer des talents de l’étranger, et augmenter la visibilité de la recherche nationale, plusieurs pays de l’OCDE ont mis en place des « initiatives de recherche d’excellence » (IRE). Ces IRE fournissent des financements de long terme pour mener des projets de recherche ambitieux. 

En France, plusieurs mesures de ce type existent comme :

  • le programme Labex, doté de 1,94 milliard d’euros, dont l’objectif est de renforcer le rôle et la visibilité internationale des meilleurs laboratoires français,
  • ou encore l’Idex, doté de 6,35 milliards d’euros en 2012, pour faire émerger des pôles pluridisciplinaires d’excellence d’enseignement supérieur et de recherche de rang mondial sur le territoire français.

II - Un réseau performant de transfert de technologies

Le secteur public de la recherche est une formidable source de savoirs et de technologies pour les entreprises.

Pour inciter les chercheurs à trouver des applications industrielles à leurs recherches et à en valoriser économiquement le transfert, plusieurs dispositifs ont été mis en place en France depuis quelques années. C’est le cas par exemple des sociétés d’accélération des transferts de technologie (SATT) créées en 2010, à l'initiative du Programme des Investissements d'Avenir.

Ces organismes régionaux ou thématiques sont chargés de valoriser la propriété industrielle pour le compte des universités et en faciliter le transfert vers l’industrie. Dotées d’un budget de 855 millions d’euros, elles investissent dans des projets de maturation, et sont des prestataires de services en valorisation.

III - Des subventions pour rapprocher entreprises et laboratoires

Lier une entreprise avec un laboratoire de même nationalité ou étranger et un doctorant, le temps d’une mission de recherche ponctuelle au sein de l’entreprise, permet à l’entreprise d’accéder à de nouvelles compétences.

En France, c’est possible via le programme CIFRE, conclu pour une durée de 3 ans, et pour lequel l’entreprise partenaire perçoit une subvention.

Entre 1981 et 2012, ces bourses CIFRE ont contribué à former 16 000 docteurs, rapprochant 7 500 entreprises et 4 000 laboratoires.