Agroalimentaire : les tendances de l’innovation en 2015

Découvrez les grandes tendances de l’innovation dans qui ont marqué l’année 2015 dans le secteur agroalimentaire.

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Tendance de l'inno

L’Agriculture connectée et durable

elevage digital

L’innovation contribue au développement d’une agriculture plus propre, plus compétitive, et plus soucieuse de l’environnement.
Par exemple, l’apport des technologies numériques est ainsi devenu essentiel pour la conduite des élevages avec précision. Des capteurs, comme ceux de la société Medria elevage, placés sur les animaux servent à mesurer leur bien-être, leur santé ou leurs besoins nutritionnels.
La gestion des données massives (big data) générées par ces capteurs permettent de détecter de manière précoce une maladie et de traiter individuellement l’animal en alternative à l’administration généralisée d’antibiotiques. La société Asserva a mis en place une puce RFID qui permet de nourrir chaque animal avec une quantité adaptée à ses besoins physiologiques (son poids, son âge…).

La Bioéconomie

biocarburant

Les valorisations alimentaires et non alimentaires constituent les deux piliers du modèle économique de nombreuses entreprises de la filière alimentaire. En témoignent les biocarburants, en tant que co-produits des protéines végétales destinées à l’alimentation animale rentabilisent l’ensemble de la filière de production française et permettent ainsi de réduire la dépendance au soja d’importation.
La coopérative Cristal Union, 4e transformateur de betteraves sucrières en Europe produit pour 2/3 du sucre et 1/3 de l’éthanol. Elle a une activité importante en chimie verte avec le bioéthanol, issu de la transformation de la betterave sucrière ou du blé et destiné principalement au marché des biocarburants, mais aussi de la cosmétique, des bio-plastiques,…
Metabolic Explorer a été soutenu pour la poursuite de son programme d’industrialisation de la L-Méthionine, additif naturel entrant dans l’alimentation des volailles et porcelets, produit par fermentation, en alternative aux procédés pétrochimiques actuels.

La lutte contre le gaspillage

gaspillage

Dans le monde, on gaspille 30 % des productions alimentaires avec plus de pertes en amont dans les pays en voie de développement (post récolte) et plus de pertes en aval (transformation et distribution) dans les pays riches et émergents.
Les technologies du numérique offrent de nouvelles opportunités pour lutter contre le gaspillage, comme en témoignent l’offre des entreprises Phenix (lauréate du concours d’innovation numérique opéré par Bpifrance dans le cadre du PIA) et Comerso, qui mettent en relation les distributeurs et industriels avec les associations caritatives.

Les alternatives aux protéines animales

protéines végétales

Pour nourrir 9 milliards d’habitants sur terre à l’horizon 2050, avec des ressources naturelles limitées, notre modèle alimentaire doit s’orienter vers des régimes plus riches en protéines végétales.
Le projet de Tereos soutenu dans le cadre du concours mondial de l’innovation (Bpifrance/PIA) porte sur la mise au point d’analogues de viande à base de protéines de blé.

La Foodtech

foodtech

Le respect du développement durable trouve un nouvel écho dans la proximité avec les consommateurs incarnée par certaines initiatives comme La Ruche qui dit oui (service de vente en ligne de produits alimentaires en circuits courts qui permet de renouer le lien entre producteurs et consommateurs) ou encore Miimosa (plateforme de crowdfunding dédiée aux financements de l’agroalimentaire, avec des mises de fonds modestes et en retour des biens en nature).
Autre succès de la foodtech française, la société nantaise 10-VINS a remporté le prix de la meilleure start-up au Consumer Electronics Show de Las Vegas pour sa D-Vine, une machine permettant de déguster des grands crus à la température idéale.

La robotisation

robotisation

La France accuse d’un retard en matière d’investissement dans des robots de process industriel. Le programme Robot Start Pme (financé par Bpifrance/PIA) propose un accompagnement d’expert pour un diagnostic technique, social et économique.
Les robots ont d’abord fait leur introduction au sein des laiteries, et en particulier pour le tranchage du caillé, une tâche difficile physiquement pour les opérateurs, générant des troubles musculo-squelettiques (TMS) tout en garantissant l’hygiène.
Dans les abattoirs, les robots ont aussi permis d’accélérer les cadences tout en réduisant les TMS. Le centre technique de la viande, l’ADIV a développé un « cobot », c'est-à-dire un robot assistant d’un opérateur pour la découpe de carcasses de porc et bovin.

L’innovation organisationnelle

biscuit connecté

Le groupe Poult, leader français de la fabrication de biscuits en MDD (marque distributeur) est devenu une référence de l’entreprise libérée et de l’innovation collaborative (« open innovation »). Associé à la clinique Pasteur, la coopérative Arterris et la start-up Ubleam, il a lancé un biscuit connecté, qui communique des informations nutritionnelles après avoir flashé l’emballage.