Alix Gicquel : startuppeuse à 64 ans

Après une longue carrière de chercheuse, Alix Gicquel est aujourd'hui à la tête de Diam Concept, start-up pionnière en France dans la création de diamants de synthèse. Pour elle, il n'y a pas d'âge pour se lancer.

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A l'heure où certains prennent leur retraite, Alix Gicquel entame sa deuxième vie professionnelle. Après une longue carrière de chercheuse universitaire, cette sexagénaire a réalisé un vieux rêve : celui de monter sa société pour faire de la France une terre de diamants éthiques. « Entreprendre à 64 ans devrait être encouragé. À cet âge-là, on peut se démarquer et utiliser son savoir différemment. Et puis, il n’y a pas d’âge pour créer son entreprise », lance-t-elle.

Alix Gicquel, de chercheuse à entrepreneuse

La faiseuse de diamants affirme avoir trouvé dans l'entrepreneuriat « un côté ludique » tout en continuant à s'intéresser à la fabrication de diamants par plasma. « Créer ma société m'a permis de continuer à enfiler ma blouse tous les matins et de passer du temps dans le labo. Tout ce que j'aime et qui me motive le plus », ajoute-t-elle.

Passer du monde de la recherche à l’univers startup s'est presque fait naturellement, « sans blocage », affirme Alix Gicquel, dont les pierres sont aujourd'hui vendues place Vendôme, chez Courbet. « Au début, notre défi était immense : il fallait réussir à faire des pierres très épaisses (4mm). Nous avons eu de la casse, mais le challenge me tiraillait tellement que nous avons fini par y parvenir. Il fallait aller au charbon ! ».

« J’ai travaillé toute ma vie pour mon pays et je crois que je continue à le faire aujourd'hui »

Et ce n'est que le début de l'histoire. En 2020, la jeune société compte quitte son nid, les laboratoires du CNRS à l'université Paris 13, en Seine-Saint-Denis, pour emménager dans l'accélérateur deeptech du Campus innovation Paris d’Air liquide, dans les Yvelines. Les diamants pousseront bientôt par centaines dans des réacteurs à plasma flambant neufs. Alix Gicquel entend bien consacrer toute son énergie à l'émergence d'un diamant made in France « éthique et respectueux de l'environnement ».

Alix n'a donc de cesse, avec ses "deux jeunes" collègues, de continuer à communiquer, lever des fonds et peaufiner ses techniques pour aller toujours plus loin. « Mon rêve est de laisser derrière moi une société pérenne qui permette à la France, pays du luxe, de jouir d'une aura mondiale dans la création de diamants, glisse-t-elle. En tant que chercheuse, j'ai travaillé toute ma vie pour mon pays... et je crois que je continue à le faire aujourd'hui ! »