Amoeba purifie l’eau avec une amibe

Forte d’une levée de fonds de plus de 13 millions d’euros, la start-up lyonnaise se déploie à l’international.

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Fabrice Plasson, (c) Aurélie Raisin photographies

Aux bactéricides chimiques, Amoeba oppose une amibe capable de dévorer les bactéries présentes dans l’eau. Une alternative biologique de premier ordre, notamment pour traiter les tours aéroréfrigérantes de façon sûre et naturelle. « Notre biocide élimine la quasi-totalité des bactéries présentes dans l’eau. Par ailleurs, il n’est pas dangereux à mettre en oeuvre et est moins agressif pour les équipements industriels. Enfin, il évite les rejets de produits chimiques », fait valoir Fabrice Plasson, président fondateur d’Amoéba.

Des unités de production en Europe et en Amérique du Nord

Validée par différentes études, cette solution - issue des travaux d’un laboratoire de recherche sur les espèces amibiennes à l’Université Lyon-I - a fait ses preuves in situ sur plusieurs tours aéroréfrigérantes, notamment chez Arcelor Mittal, Aéroport de Paris ou encore Häagen-Dazs. Reste donc à passer à la phase industrialisation... « Nous lancerons notre première unité de production à Lyon début 2016, puis, nous aurons implanté, avant fin 2017, deux sites de production au Canada et aux Etats-Unis et un autre en France », annonce Fabrice Plasson.

Amoéba va, dans un premier temps, se focaliser sur le secteur des tours aéroréfrigérantes industrielles - un marché estimé à 1,7 milliard d'euros qui va être bouleversé par une récente directive européenne obligeant les industriels à ne pas rejeter de produits chimiques dans l'environnement. De quoi doper l’activité de la start-up lyonnaise.

D’autres applications à venir

Côtée en bourse depuis début juillet, Amoeba va donc mettre à profit les 13,2 millions d’euros levés lors de son introduction pour développer son outil de production, mais aussi finaliser les recherches sur de nouvelles applications pour son biocide. « Nous nous intéressons au traitement des eaux chaudes sanitaires », précise ainsi le président de l’entreprise, qui devrait dégager son premier chiffre d’affaires l’an prochain. Le seul marché des tours aéroréfrigérantes pourrait lui permettre d'obtenir plus de 40 millions d'euros de revenus en 2019.