Astr'in trace sa propre route

Jimmy Dufourcet, co-fondateur et président d'Astr'in, une société spécialisée dans le transport et la logistique, est un pionnier. Aussi bien dans la formation que dans la culture d'entreprise.

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Peut-être est-ce sa personnalité, confiante et généreuse, qui le pousse à être un « défricheur ». Ou peut-être est-ce en raison de ses origines modestes. Toujours est-il qu'après un parcours classique - des études dans le transport et la logistique, puis un emploi dans une entreprise du secteur - Jimmy Dufourcet, qui a co-fondé, à 28 ans, la société Astr'in, estime que pour réussir dans les affaires, il faut « une bonne dose d'humilité, en particulier au démarrage », et surtout, « beaucoup de confiance en les autres ». Et en soi, également. La preuve, il a fait de son ancien patron son premier client !
 
Aujourd'hui, il découvre avec ravissement que les méthodes de management à la mode, qui visent à cultiver le bien-être en entreprise, sont celles qu'il utilise depuis toujours ! « Cette culture ne se décrète pas, dit-il, elle doit être incarnée ». Par la direction comme par le middle management. « On parle de capital social pour une entreprise, mais c'est le capital humain qui compte ». Voilà pour sa philosophie, l'une des clés du succès de l'entreprise, qui a commencé dans un appartement de Lyon avec quatre personnes, et compte aujourd'hui 220 collaborateurs, pour un chiffre d'affaires de 40 millions d'euros. Jimmy Dufourcet ajoute fièrement aussi que Jérôme Vivancos, co-fondateur de l'entreprise, en 2003, est toujours à ses côtés et que leur amitié et leur complémentarité sont intactes...

Cap sur la formation

Pionnier dans le domaine de la culture d'entreprise, Jimmy Dufourcet l'est également dans un autre : la formation. Et là encore, c'est la générosité et la confiance qui priment. Président du Club des entreprises du parc industriel de la plaine de l'Ain depuis 2016 (Astr'in est basée à Saint-Vulbas, près de Lyon), il a lancé, la même année, un campus hors les murs, pour tenter de vaincre la pénurie de main d'oeuvre sur ce bassin d’emploi. L'objectif ? Former des spécialistes de la logistique dans un premier temps. « Nous avons initié un premier projet pilote, mutualisé entre deux usines logistiques, celle d'Astr'in et de Rexel, avec une formation en alternance pendant huit semaines, puis lancé d'autres sessions », explique-t-il. Les deux chefs d'entreprise ont pris les premiers risques - pour toute la communauté. « Nous avons bien précisé aux entreprises qu'il ne s'agissait pas forcément d'embaucher elles-mêmes les gens ensuite, le but étant de former pour recruter », poursuit Jimmy Dufourcet. Les 90 entreprises du Club, responsables d'environ 5 000 emplois sur la plaine de l’Ain, peuvent toutes en profiter, qu'elles aient participé ou non aux premières sessions de formation. « L'idée est aussi de rapprocher des personnes en recherche d'emploi ou de changement de cap professionnel avec le marché du travail », indique l'initiateur du projet. D'ailleurs, la formation est non seulement technique, avec l'enseignement d'un savoir-faire, elle inclut également le savoir-être, pour que les candidats se familiarisent avec les codes de l'entreprise en général et du secteur en particulier.