L'industrie de demain se construit aujourd'hui

  • 04 mai 2016
  • Temps de lecture: 2 min

Avec les objets connectés, l’industrie passe en mode 4.0

Les maisons avec chaudière, alarme et réfrigérateur connectés n’ont pas le monopole de la domotique. Dans l’usine aussi, les objets connectés trouvent leur pertinence afin de gagner en compétitivité. Exemples avec l’industrie aéronautique.

industrie 4.0

Le patron de Mécaprec s’y voit déjà. Un dimanche estival sur la plage de Narbonne, il pourra veiller, en temps réel, grâce à son smartphone, au bon fonctionnement des huit fraiseuses à commande numérique sur le site de production de l’entreprise, à Lavelanet, en Ariège. Et cela à 150 kilomètres de la Méditerranée…

De l'usine connectée...

Plus besoin d’opérateur le week-end ou la nuit, un SMS d’alerte préviendra le salarié d’astreinte qu’un accident d’usinage a eu lieu. « C’est de l’astreinte intelligente », souligne Jean-Marc Gomez, dirigeant de Mécaprec. Ce sous-traitant de rang 2 d’Airbus compte une cinquantaine de salariés et dégage un chiffre d’affaires de 6 millions d’euros. Au moindre dysfonctionnement, le salarié peut se rendre sur place, changer la pièce défectueuse et anticiper ainsi un arrêt de la production. Un défi quotidien à relever pour une société de mécanique de précision comme Mécaprec qui travaille pour l’industrie aéronautique. « Nos clients exigent des produits livrés à temps et de qualité, explique Jean-Marc Gomez. Le moindre incident a des conséquences sur l’ensemble de la chaîne de production d’un avion. Toutes nos fraiseuses seront donc connectées d’ici fin 2016 afin de programmer la machine-outil 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ». 

...aux usines connectées entre elles

usine connectée

L’usine est aussi concernée par la domotique. On doit pouvoir contrôler l’entreprise comme on gère déjà sa maison : maîtrise de la consommation énergétique, utilisation efficiente des machines, sécurisation du site… L’enjeu étant bien évidemment de renforcer la compétitivité de l’entreprise.

Par ailleurs, les usines devraient être, à terme, de plus en plus connectées entre elles. « C'est en tout cas le vœu exprimé par de nombreux constructeurs, explique Didier Seiller, directeur général du Pôle Formation des industries technologiques, situé à Beauzelle, dans l'agglomération toulousaine. D'autant que cette interconnexion existe déjà dans les métiers de la conception. A nous de la développer dans le process industriel. Celui qui pilote la machine à commande numérique est impliqué directement dans l'organisation de la supply chain. Des informations indispensables que les entreprises partenaires pourront réceptionner en temps réel. C'est cela aussi l'usine du futur ! »