"L’accompagnement, c’est briser la solitude de l’entrepreneur"

  • 22 février 2017
  • Temps de lecture: 2 min

Biotech Dental fait rentrer la dentisterie dans l’ère 2.0

Depuis 30 ans Biotech Dental n’a cessé d’innover pour proposer une offre globale aux chirurgiens-dentistes dans le domaine des prothèses dentaires. Dans un environnement soumis à une rude concurrence des pays émergents, l’ETI mise sur la transition numérique et la fabrication additive pour proposer une offre à la fois compétitive et de meilleure qualité que celle de ses concurrents.

Philippe Véran

Comme le dit son président Philippe Véran, pour 2017, l’objectif de Biotech Dental est de « relocaliser la prothèse dentaire dans les laboratoires français ». Il faut dire que le secteur souffre d’une redoutable concurrence, celle « des pays à bas coût de main-d’œuvre tel que la Chine où sont fabriquées et achetées la plupart des prothèses dentaires posées en France ». Pour y parvenir, le groupe, filiale du groupe Upperside, mise sur sa capacité d’innovation, largement éprouvée en 30 ans d’existence.

Depuis sa création en effet, cette ETI de près de 400 salariés basée à Salon-de-Provence dans les Bouches-du-Rhône, a eu pour ambition d’élargir sa gamme de produits pour proposer aux praticiens une offre globale. Outre sa gamme d’implants qui n’a cessé d’évoluer depuis le début, elle propose par exemple des solutions dans les domaines de la régénération osseuse, des dispositifs orthodontiques ou de l’esthétique dentaire. Avec un investissement en R&D représentant 10 % de son chiffre d’affaires de 45 millions d’euros, Biotech Dental entend faire rentrer la dentisterie dans l’aire 2.0 grâce à la transition numérique et à la fabrication additive.

Limiter le nombre d’interventions humaines

prothèse dentaire impression 3D

En septembre dernier, après 4 années de recherches, l’entreprise a sorti un scanner intra-oral permettant de réaliser des moules par impression 3D, sans prise d’empreintes et d’une précision extrême. Une technologie synonyme de confort pour le patient et de rapidité d’exécution pour le praticien. « Avec cet outil, on envoie un fichier et non plus une empreinte en résine qu’il faut monter en plâtre avant de la scanner pour pouvoir commencer à travailler. Cela évite les aller-retour entre le prothésiste et le dentiste pour une couronne qui ne va pas bien, des aligneurs qui ne rentrent pas correctement », commente Philippe Véran.

Limiter le nombre d’interventions humaines, telle est la clé de la compétitivité pour le groupe dont la devise a toujours été d’être deux fois moins cher que ses concurrents grâce à l’innovation. Il vient de créer Circle, une nouvelle société proposant un flux numérique entre le prothésiste, le dentiste et l’industriel pour la fabrication additive des prothèses. Il s’agit de mettre les technologies numériques à la disposition des professionnels, en leur proposant aussi des formations, du conseil et du financement. « Nous avons décidé de limiter nos profits afin de permettre aux prothésistes de réaliser des marges intéressantes pour continuer à exister. Ce système nous permet de leur proposer un produit ne leur coûtant pas plus cher que celui acheté en Chine », confie Philippe Véran pour qui la viabilité de la filière nécessite aussi de « construire un modèle économique vertueux à condition que tous les acteurs soient raisonnables ».

Doubler le chiffre d’affaires en 36 mois

Le groupe maîtrise tout autant ses technologies que sa croissance. Persuadé qu’il « peut devenir un acteur incontournable de la dentisterie 2.0 au niveau mondial », son président trouve l’entreprise « toute petite comparée aux leaders mondiaux, des multinationales américaines pour la plupart ».