Bioviva sensibilise les enfants du monde à l’environnement avec ses jeux de société

Depuis 1996, Bioviva propose des jeux de société éducatifs pour sensibiliser les enfants et le grand public à la préservation de l’environnement. Jean-Thierry Winstel, son fondateur et dirigeant, nous parle de son aventure et des valeurs qui animent l’entreprise.

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Amuser et éduquer : telle est l’ambition que Bioviva se fixe depuis maintenant 25 ans. Alors que les jeux de société redeviennent tendance dans les foyers français, Bioviva a tiré très tôt son épingle du jeu. « J’ai eu l’idée saugrenue pour l’époque de créer un jeu pour sensibiliser le plus grand nombre à la découverte de l’histoire de la vie et à l’intérêt de la respecter. J’ai voulu le faire avec une approche nouvelle et différente, en suivant une démarche scientifique et pédagogique car pour moi, l’environnement n’a pas de frontière », explique Jean-Thierry Winstel, son dirigeant et fondateur. La collection Défis Nature, jeux de cartes désormais emblématiques, consiste en une bataille entre animaux selon leurs caractéristiques : longévité, poids, risque d’extinction, … Un jeu qui cartonne dans les cours de récré françaises, mais pas seulement.  

« Créateur de jeux qui font du bien » partout dans le monde 

Les jeux Bioviva ont vite séduit par leur originalité, et cela dans de nombreux pays. Un an à peine après son lancement, les produits se font une place sur les marchés belges, suisses et québécois. Ils y remportent de nombreux prix, car la démarche éducative n’est pas la seule à plaire : Bioviva rentre aussi dans une réflexion d’écoconception en utilisant de la colle naturelle, du papier et carton labellisés FSC qui garantit la gestion durable des forêts dont ils sont issus. Devenue première entreprise à mission de la filière du jouet en 2020, la société repose sur la fabrication locale : « Le but, d’un point de vue écologique, est de produire au plus proche du site de distribution » précise son fondateur. Une problématique d’autant plus vraie aujourd’hui puisque depuis ses premiers pas à l’international, l’entreprise a continué sa progression : ses jeux sont traduits dans 8 langues et vendus dans 15 pays, dont ceux du Maghreb et de l’Afrique francophone. 

Pour y parvenir, il a fallu prendre en compte quelques subtilités locales. Dans l’adaptation d’un Défis Nature en hébreu pour une distribution en Israël, par exemple, l’entreprise retire la carte du cochon pour répondre aux coutumes religieuses du pays. « L’appropriation du produit passe par la reconnaissance de son territoire », explique Jean-Thierry Winstel. Une particularité qui s’applique également aux questions environnementales : « Même si chaque être humain commence son apprentissage dans la vie par le jeu, tous n’ont pas la même conception de la protection de l’environnement ». Aux Etats-Unis, l’entreprise a d’ailleurs rebroussé chemin il y a 15 ans pour ces même questions culturelles, alors que les distributeurs s’inquiétaient plus du retour sur investissement que des valeurs de protection environnementale défendues. « Il faut du temps pour implanter Bioviva, il faut vraiment croire en notre mission. Si on a les yeux rivés sur les chiffres et le ROI, alors ça ne fonctionnera pas. » 

D’entreprise à fondation  

Jean-Thierry Winstel mise beaucoup sur les salons professionnels du secteur pour se faire une place à l’étranger. C’est lors de ces rendez-vous, comme celui de Deauville et surtout de Nuremberg – le plus grand salon du jouet au monde – que le dirigeant rencontre ses distributeurs. « Ils passent entre les stands et regardent vos produits, ils accrochent ou non. Ça commence vraiment comme ça ». Une méthode qui lui a permis d’arriver en Afrique, qu’il voit avant tout comme un marché en devenir, les jeux traditionnels restant largement préférés. Afin de réussir cette installation progressive à l’étranger, le dirigeant tente aujourd’hui de conquérir les grandes entreprises locales avec des jeux personnalisés à leur effigie, qu’ils offriront aux familles clientes. « On va ainsi à la rencontre des chaînes hôtelières ou des restaurants, qui peuvent donner nos jeux avec un menu par exemple. On souhaite se positionner au plus proche des familles pour leur faire découvrir quelque chose de nouveau là où elles ne s’y attendent pas ».  

Jean-Thierry Winstel continue de défendre ses valeurs de sensibilisation avec la Fondation Bioviva, initiée en 2017. Après avoir offert des dizaines de milliers de jeux aux enfants réfugiés en Syrie et au Liban, l’entreprise s’est vu commander un jeu personnalisé Défis Nature de la part de Médecins Sans Frontières. N’y sont plus présentés les animaux mais de vraies personnes et leurs métiers dans l’organisation : chirurgiens, logisticiens, gynécologues, cuisiniers… Bioviva travaille désormais au lancement du premier programme international au monde sur l’éducation à la biodiversité pour les 6-12 ans. Cette initiative, portée par les valeurs de la marque et de son fondateur, le rapproche de nouveaux acteurs : les associations et ONG. Il compte également mobiliser les grandes entreprises et fondations pour les associer à ce projet novateur afin de toucher des millions d’enfants à travers le monde.  

Alors que les jeux de société se sont refait une place dans les familles depuis le confinement, Bioviva continue sur sa lancée. L’entreprise développe actuellement des projets audiovisuels sous formats de jeux télévisés familiaux. Une résonnance nouvelle qui lui offrirait un argument supplémentaire auprès des distributeurs étrangers.