Les "Business Inspirations" de Victor Augais

  • 15 février 2017
  • Temps de lecture: 2 min

Business Inspiration : artisans d’art, métiers moribonds ou loisirs d’avenir ?

Les voyages forment le business. Parti en famille, pendant un an, s’inspirer d’idées innovantes avant de créer sa prochaine entreprise, l’entrepreneur globe-trotteur Victor Augais nous le prouve régulièrement. Cette semaine, il s’interroge sur les opportunités à saisir autour des métiers d’artisanat d’art.

Nous arrivons à la moitié du voyage et je cherche toujours. Quelque chose en rapport avec la vie quotidienne, quelque chose de concret, si possible donnant du sens et du lien social. En enchaînant les étapes à San Francisco, au Mexique et au Japon, je me suis demandé s’il n’y avait pas un intérêt à tenter de faire revivre les métiers d’artisanat d’art français. En version loisir.

A San Francisco, une partie du Maker Movement consiste à utiliser la technologie pour fabriquer des objets uniques, via de nouvelles machines et imprimantes 3D. Produire des objets, travailler avec ses mains pour réaliser des créations personnelles. J’y repensais en regardant une artisane Mexicaine tisser un hamac dans le plus pur respect de la tradition. Elle travaillait de ses mains pour vivre, et reproduisait à l’identique depuis toujours. Au Japon, j’ai découvert une 3e voie, celle de l’artisanat d’art ancestral, dans lequel on fabrique des objets uniques, avec une recherche esthétique, mais pour une utilisation quotidienne. 

Répondre à un besoin « de création manuelle »

A la frontière entre l’art et l’artisanat, l’artisanat d’art met en œuvre des savoir-faire pour transformer la matière, et créer des objets uniques ou en petite série, à la croisée du beau et de l’utile. 
La France regroupe un grand nombre de ces disciplines en voie de disparition, qui ont été autant de métiers nobles dans le passé : marqueterie, ébénisterie, ferronnerie, plumasserie, chapellerie, etc… Ces métiers disparaissent parce qu’ils n’ont plus d’applications nécessaires et compétitives aujourd’hui. Les machines et le plastique font mieux et moins cher... En revanche, si on les considère sous un angle loisir, ils répondent à un besoin de création manuelle et rendent possible la fabrication d’objets utiles à caractère personnel. Je suis convaincu qu’il y a un potentiel pour faire revivre ces disciplines via des ateliers, ou des écoles dans lesquelles les participants apprendraient un artisanat d’art français. Ils fabriqueraient de leur main, avec des matériaux nobles, des objets techniques, beaux, et personnels, qu’ils utiliseraient ensuite chez eux. Une nouvelle version du savoir-vivre français lié à la tradition et à la qualité de vie, comme peuvent l’être la gastronomie ou l’œnologie.

Côté business, il s’agirait de réussir à créer de nouveaux produits et services, pour faire revivre ces disciplines, et développer une pratique loisir, via des cycles générant une pratique amateur récurrente. Ça c’est l’inconnue. Ensuite la gestion d’ateliers de loisirs culturels et créatifs ne doit pas être très éloignée de celle de centres de loisirs sportifs : trouver des lieux stratégiquement placés et des professeurs, communiquer, faire venir une première fois pour tester, puis remplir le maximum de créneaux horaires. Ça je connais ! Reste mon talent très modéré pour le travail manuel… il faudrait peut-être plutôt que j’accompagne un spécialiste…

Retrouvez l’intégralité de ce billet sur le blog de Victor Augais et rendez-vous prochainement pour découvrir sa prochaine "business inspiration" !