Cailabs booste les réseaux de fibre optique

La jeune entreprise rennaise Cailabs s'est faite connaître grâce sa technologie, qui permet de multiplier par 400 le débit des réseaux de fibre optique. De quoi lui ouvrir le marché des réseaux professionnels publics et privés.

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Pour Cailabs, la preuve de concept s’est transformée en réel projet chez Alcatel Lucent. La découverte de cette jeune pousse rennaise, fondée en 2013, est en effet plus que prometteuse. En rendant possible la multiplication par 400 du débit des réseaux de la fibre optique, sa technologie lui ouvre des perspectives de développement en France et à l’international.
Réunis dans un boîtier, les composants de Cailabs, qui amplifient les faisceaux lumineux à la sortie des lasers, intéressent au premier chef les milieux hospitaliers et universitaires. La problématique du débit de la fibre y est très importante, notamment pour l’imagerie médicale.

L’entreprise, qui entre aujourd’hui en phase de commercialisation de son boîtier Aroona, vise en priorité sur 2016 le marché des réseaux locaux d’entreprises, de sites industriels et des collectivités. Alors que le débit en fibre optique pour les réseaux professionnels est limité à 100 Mbits/seconde, Cailabs leur propose de passer de 100 Mbits/sec à 40 Gbits/sec.
En partenariat avec des intégrateurs réseaux comme AZNetwork ou C2C Réseaux, elle a déjà signé une dizaine de déploiements pilotes : au siège rennais du quotidien Ouest-France, dans des universités comme Pierre et Marie Curie, au CHU de Nanterre et à la CUB d’Alençon. L'Université Rennes 1 a aussi pu multiplier par 300 le débit de son réseau.

Après deux levées de fonds en 2013 et 2015 pour un montant de 1,5 million d'euros obtenu auprès d’Innovacom, de Kima Ventures et de business angels, Cailabs soutient la commercialisation de son produit par une nouvelle collecte de 1 million d'euros. Elle vise à renforcer les équipes commerciales et la production.

Record mondial

Fibre optique

La technologie de la société est aussi déclinée via le boîtier Proteus pour les cœurs de réseaux. Testé par l’opérateur japonais KDDI, il a permis de battre un record mondial, en atteignant un débit de 2 petabits/seconde - ce qui équivaut à faire transiter 250 disques durs d’un Tera Octet (To) par seconde ! L’opérateur nippon était notamment intéressé dans le but de booster son réseau villes à villes.

Après deux ans sur le territoire rennais, Cailabs emploie quinze personnes. En donnant une nouvelle jeunesse à de vieux réseaux, elle vise un chiffre d’affaires de 1 million d'euros en 2016, soit plus de trois fois celui de 2015.