Cession-transmission d'entreprise : les points clés

630 000 entreprises devraient changer de mains dans les 10 ans à venir. Comment assurer la pérennité de l’entreprise cédée ? Comment se préparer à un processus de cession-transmission ?

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Clarifier ses objectifs

Au départ, quelques questions sont nécessaires pour savoir où l'on veut aller : veut-on conserver le contrôle de l’entreprise pendant quelques années ? S'agit-il de céder l’entreprise à ses salariés ou à un membre de la famille ? Recherche-t-on, avant tout, la solution fiscale la moins onéreuse ? Et, bien entendu, quelle plus-value peut-on espérer ? Ces points clarifiés, il faut s'intéresser aux attentes du repreneur potentiel. Car lui aussi, de son côté, poursuit ses propres objectifs.

S'entourer d'une équipe solide

Pour réaliser dans les meilleures conditions un projet aussi complexe qu'une cession-transmission d'entreprise, il est nécessaire d’être bien entouré. « Il faut constituer une équipe performante, insiste Pedro Novo, directeur régional Bpifrance Paris. Elle doit comprendre un expert-comptable, un avocat, un conseil et un partenaire bancaire ». Ces experts vont intervenir aux différents stades du projet, de la réflexion initiale à la signature finale, en passant par la recherche de cibles et la période de négociation entre le cédant et le repreneur. Si le projet de transmission est porteur de croissance, Bpifrance peut intervenir dans le montage des opérations. « Nous portons une attention particulière aux ambitions du repreneur, prévient Pedro Novo. Notamment à ces deux aspects : l’ouverture du capital et l’international. C’est là que nous allons jouer un rôle dans la structuration de l’opération. Notre objectif est d'inscrire la transmission dans un long terme, une visée stratégique, pour assurer à l’entreprise un développement dynamique et offensif. »

Les avantages du réseau

« Pour se familiariser avec les tenants et aboutissants du sujet, le repreneur potentiel a tout intérêt à intégrer un réseau de formation et d’accompagnement, conseille enfin Pedro Novo. Cela lui permettra de bénéficier d’un véritable partage d’expérience et des meilleures pratiques en la matière ». Un exemple : Réseau Entreprendre. Celui-ci dispose de plus de 70 représentations en France y compris dans les DOM-TOM, et accompagne près de 2 000 entrepreneurs par an en création ou en reprise d’entreprises. À noter que le Réseau Entreprendre peut accorder un prêt d'honneur de 15 000 à 50 000 euros (jusqu'à 90 000 euros pour les projets innovants). Prêté sans intérêt, ni garantie, cet apport peut permettre de lever les premiers financements dans le cadre d’une reprise.

Trouver la bonne communication avec le personnel

À quel moment informer les équipes de l’entreprise cédée ? Une opération réussie implique l’adhésion des cadres dirigeants et plus généralement du personnel. Mais comment la susciter ? « Sur la manière de communiquer, il n’existe pas de réponse unique, précise Pedro Novo. Attendre le bon moment avec les bons interlocuteurs dépend aussi du type de management de la société. » Dans le monde de l'économie sociale et solidaire, par exemple, la loi fait désormais obligation aux chefs d’entreprise de moins de 250 salariés d'informer leurs employés deux mois au minimum avant la vente de la société.