C’est quoi une biotech ?

Association des termes “biologie” et “technologie”, les biotechs regroupent les startups qui misent sur le vivant pour innover. Tour d’horizon des applications et perspectives du secteur.  

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Biotech Algue

Vous avez sûrement entendu de nombreux termes associés avec le mot « tech » ces dernières années. Greentech, foodtech, medtech… L’écosystème entrepreneurial semble en pleine mutation. Aujourd’hui, nous étudions un autre secteur en pleine croissance qui mêle technologie et entrepreneuriat : la biotech.  

Qu’est-ce que la biotechnologie ? 

Définition de la Biotech. Si le terme peut paraître barbare, il fait référence à l’application des connaissances en biologie à une multitude de domaines, de la pharmaceutique à l’agriculture en passant par l’industrie. « La biotechnologie désigne l’application de la science et de la technologie à des organismes vivants, de même qu’à leurs composantes, produits et modélisations, pour modifier des matériaux vivants ou non vivants aux fins de la production de connaissances, de biens et de services », précise l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Concrètement, ces innovations reposent souvent sur la transgénèse, c’est-à-dire pouvoir apporter un ou plusieurs gènes distincts à un organisme vivant.  

Quels sont les domaines d’application de la biotechnologie ? 

Stocker des données grâce à de l’ADN avec Biomémory, révolutionner l’éclairage urbain en misant sur la bioluminescence avec l’entreprise Woodlight ou encore proposer des alternatives aux produits pétroliers... On retrouve les biotechnologies dans une multitude de secteurs d’activités tels que la santé, l’agriculture, mais aussi la cosmétique et l’industrie chimique. Pour mieux s’y retrouver, certains industriels et chercheurs classent ces dernières avec un code couleur.  

  • Les biotechs rouges regroupent l’ensemble des startups biotechnologiques du domaine de la santé. On y retrouve notamment de nombreuses recherches autour de vaccins.  
  • Les biotechs vertes concernent toutes les entreprises qui se concentrent sur les applications agricoles de ces technologies.  
  • Les biotechs blanches pour l’emploi de biotechnologie dans des applications industrielles. Il existe notamment de nombreuses alternatives à des procédés chimiques, comme la création de biocarburants.  
  • Les biotechs bleues regroupent l’ensemble des innovations qui misent sur la biodiversité marine.   
  • Les biotechs jaunes s’intéressent à la protection l’environnement. Il s’agit notamment du traitement ou de l’élimination de la pollution.  
  • Les biotechs en France  

Dans l’hexagone, la filière des biotechnologies bénéficie de la qualité de l’enseignement supérieur dans le domaine de la recherche. Un atout certain auquel s'ajoutent 7 pôles de compétitivité dédiés sur l’ensemble du territoire (Lyon Biopôle, Medicen, Alsace Biovalley, Atlantic Biotherapies, Cancer Bio Santé, Eurobiomed et Nutrition Santé Longévité). À date, la France est le troisième pays européen comptant le plus de biotechnologies avec plus de 720 startups référencées, dont 36 cotées en Bourse en 2020. Un chiffre en constante hausse d’après France Biotech, qui affirme que le nombre de structures augmente de 60 nouvelles entreprises tous les ans.   

Un avenir pour la biotechnologie industrielle ?  

Un dynamisme de création qui se justifie par un marché qui présente un grand potentiel. Selon l’OCDE, les biotechnologies ont de grandes chances de se développer à l’échelle industrielle dans les années à venir. « Les biotechs industrielles font partie des technologies essentielles pour le développement économique de demain », précise l’organisation. Quant à elle, la France a lancé en 2021 une stratégie nationale dont l’objectif est de soutenir la production de produits sourcés, de biotechnologies industrielles et de carburants durables. Or, si cette catégorie est soutenue dans le cadre du plan France 2030, ce n’est pas un hasard. Marché industriel à fort potentiel, on estime notamment que la chimie organique basée sur des matières premières végétales pourrait représenter près de 5% de la valeur ajoutée de l’industrie chimique, soit près d’un milliard d’euros.  

Martin Ferron
Martin Ferron Rédacteur Web