Climat : transformer une "nécessité d'investir" en une opportunité pour l'entreprise

Les entreprises s’engagent de plus en plus pour l’environnement ou souhaitent lancer leur transition écologique et énergétique. Retour sur l’atelier « Comment transformer une "nécessité d'investir" en une opportunité pour l'entreprise ? », lors de l’évènement Jour E.

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« Engager son entreprise dans une transition écologique et énergétique, c’est rentable ! », précise Alan Fustec, président du cabinet de conseil en performance économique responsable Goodwill-Management. Lors de l’événement Jour E, Clothilde Vernes, responsable de projets Développement durable et RSE chez Bpifrance, Laëtitia Fabre, responsable RSE chez Verallia, Yves Noirot, directeur général des Fonderies de Sougland et Alan Fustec, ont échangé sur l’intérêt d’investir dans une stratégie durable pour son entreprise. 

Attirer des nouveaux clients et des jeunes talents

Investir dans la transition écologique et énergétique de sa société est vecteur de création de valeurs. Yves Noirot a pris le pari pour son entreprise. « Les Fonderies de Sougland ont près de 500 ans, il y a cinq ans, nous avons décidé de revoir notre modèle pour y intégrer de l’innovation verte ». En recyclant ses matières premières et en affichant ses convictions sur son site internet, les fonderies ont obtenu de nouveaux marchés. « Entre 2019 et 2020, 80 entreprises nous ont sollicité, grâce à nos valeurs mises en avant sur notre site internet, sans passer par des commerciaux », se réjouit le directeur général.

S’engager pour l’environnement attire aussi de nouveaux talents. « Ils sont très intéressés et très impactés par l’engagement d’une entreprise. Ce sont des questions qui reviennent souvent au niveau des RH sur nos performances écologiques. Les futures jeunes recrues s’attachent à s’engager avec des entreprises plus durables », assure Laëtitia Fabre, responsable RSE du premier producteur européen d’emballage en verre.

Mesurer son empreinte et établir un plan d’action

Comme les jeunes talents, les investisseurs analysent de plus en plus les actions menées par les entreprises en faveur de la transition écologique et énergétique. Pour les convaincre, il faut d’abord se lancer et faire preuve de transparence. « Il faut s’assurer de la bonne conformité réglementaire de son entreprise, puis mesurer l’impact de son activité économique avant de lancer un plan d’actions qui doit être mené sur du long terme, entre cinq à dix ans pour assurer un véritable changement », précise Alan Fustec.

Verallia a récemment obtenu des capitaux pour assurer son plan de réduction d’émission de CO2 d’ici à 2030, conformément aux accords de Paris. « Les investisseurs ont apprécié notre ambition et notre transparence en démontrant que nos actions sont réalistes en se basant sur ce qu’on sait faire. Nous avons aussi démontré la rentabilité de ce projet à travers la demande croissante des clients de travailler avec des entreprises responsables », indique Laëtitia Fabre.

Alan Fustec l’assure, « il y a une accélération de l’engagement des entreprises depuis 3 ans, accentuée par la crise sanitaire. Certaines ont même décidé de lier leur plan stratégique économique à leur politique RSE ». Des cas qui, selon Alan Fustec, se généraliseront dans le temps : « Aujourd’hui, il y a une demande très forte d’un point de vue environnemental. L’entreprise qui ne s’engage pas risque donc de perdre de la demande ».

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