Comment le digital révolutionne la communication des entreprises ?

« Comment le digital révolutionne la communication des entreprises ? », c’est le titre de l’atelier Echo 7 de Bpifrance Inno Génération animé par Jean-Pierre Dupasquier, directeur digital, médias, événements et animation du réseau Bpifrance.
Retrouvez les 4 points clés de cet atelier !

  • Temps de lecture: 2-3 min

Echo 7 -  Comment le digital révolutionne la... par Bpifrance Inno Generation

1- La révolution digitale est bien là

Les entreprises de tous secteurs n’ont pas le choix : pour faire du business, il faut communiquer. « Si nous ne communiquons pas, nous ne vendons pas de voitures », rappelle Catherine Gotlieb, média manager de Volkswagen France après avoir travaillé quinze ans dans la presse magazine. La marque allemande a dû gérer récemment le scandale de la mesure truquée des émissions polluantes. Sa réaction : abandon de la signature « Das Auto » en France pour cause de violent « German bashing » et augmentation du budget média de 30 %. Une crise amplifiée par les réseaux sociaux et le Web. Depuis l’arrivée du haut débit il y a dix ans, le digital bouleverse la manière de s’adresser à ses clients, devenus actifs grâce au Web 2.0. Pour Franck Louvrier, président de Publicis Events et ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, les marques ont adopté ce nouveau paradigme médiatique : « Les annonceurs ne nous parlent plus de digital, cette notion est intégrée. »

2- To be or not to be digital native

digital native

L’irruption des outils numériques a forcé certains acteurs à redéfinir leur périmètre, comme le groupe Pages Jaunes, devenu Solocal Groupe, avec 80 % du chiffre d’affaires désormais réalisé sur le digital. Une métamorphose réalisée grâce au « test & learn » : « nous essayons en permanence de nouveaux produits et nouvelles solutions », explique Frédéric Obala, directeur général du pôle marketing digital. Le réseau social Twitter n’a pas eu à se transformer puisqu’il est né sur le Web il y a dix ans : « 80 % des questions posées aux marques le sont sur Twitter et elles doivent y répondre. En France, certaines le font de manière remarquable », apprécie Damien Viel, directeur général de Twitter France.
La start-up Gemmyo, qui vend des bijoux en ligne, est aussi une enfant du Web. Sa cofondatrice Pauline Laigneau, agrégée et normalienne, a préféré l’aventure entrepreneuriale à une carrière dans l’enseignement. « La joaillerie est un marché intimidant que j’ai voulu moderniser. Les bijoux étant fabriqués sur mesure à la demande des clients, je n’ai pas de stocks et je peux afficher des prix compétitifs.»

3- Nul n’échappe au digital

Cette « délinéarisation de tous les médias », selon le mot de Catherine Gotlieb, ne va pas s’arrêter. Ainsi, pour Franck Louvrier, la manière de faire de la politique a été totalement bouleversée ces dix dernières années : « la campagne présidentielle de 2012 s’est faite sur les chaînes d’infos en continu. Celle de 2017 se fera sur les réseaux sociaux et Périscope (l’appli vidéo de Twitter, ndlr). Entre 2007 et 2017, tout a changé, il faut s’adapter.» Idem dans le monde de l’entreprise, où personne ne peut échapper au tsunami numérique, pas même les TPE. Le boulanger savoyard Yvan Masset, fondateur du Comptoir du pain, prend des photos et des vidéos de son pain et de ses viennoiseries et les posts sur Facebook : « ces messages ont une portée énorme grâce au repartage.»

4- Les clients, nouveaux communicants des marques

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La marque de sportswear Quicksilver s’adresse aux jeunes et à des communautés d’amateurs de sports extrêmes. La société française est passée d’une communication digitale maîtrisée en interne à des vidéos tournées et postées sur les réseaux par ses ambassadeurs sportifs : « nous donnons les moyens à nos athlètes de créer et diffuser sur nos plateformes. Ils sont forcément légitimes et cela engendre un cercle vertueux pour la marque », analyse Pierre Herreros, responsable des relations avec les partenaires. Communiquer via les outils numériques, même les patrons s’y mettent. Selon Damien Viel, les tweets de Stéphane Richard, le Pdg d'Orange, sont « cent fois plus lus que ceux émis par la société elle-même.»