Comment valoriser l'erreur dans l'entreprise?

Basée sur l'excellence, la culture française a du mal à accepter l'erreur. Elle a pourtant des vertus. En entreprise, elle permet d'apprendre et d'innover : découvrez comment la valoriser en 4 étapes.

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Survolez l'animation interactive pour découvrir les 4 étapes de valorisation d'erreur en entreprise.

Selon le projet de loi présenté en novembre dernier, contribuables et entreprises auront désormais droit à l'erreur. Pourquoi ne pas profiter de cette occasion pour appliquer la même idée à l'intérieur de l'entreprise ? Il ne s'agit pas, dans une culture française qui privilégie la performance et l'excellence, de l'accepter. Il s'agit de la reconnaître pour la valoriser. Car l'erreur a plusieurs vertus. Si les équipes sentent qu'elles ont droit à l'erreur, elles seront moins stressées et plus créatives. En outre, l'analyse des erreurs permettra de revoir les procédures, par exemple, pour les améliorer. En somme, avec la valorisation de l'erreur, c'est un cercle vertueux qui s'instaure...

1 - Faire une erreur ne veut pas dire être mauvais

D'abord, en tant que dirigeant, faites un petit exercice personnel. Vous a-t-on enjoint d'être parfait - au cours de vos études, par exemple ? Vous-a-t-on distillé l'idée qu'une erreur est signe d'incompétence ? Si c'est le cas, débarrassez-vous vite de ces vieilles croyances ! Et cultivez à la place les notions suivantes : l'erreur est humaine, mais le droit à l'erreur doit être assorti d'un devoir, celui d'apprendre de ses erreurs. Et sortez de la confusion entre « l'être et le faire ». Un collaborateur pourra avoir « fait » une erreur, cela ne veut pas dire pour autant qu'il « est » mauvais...

2 - Dialogue avec les équipes

Reste maintenant à appliquer ces notions dans votre management. Vos collaborateurs ont sans doute eu la même éducation que vous.... Résultat, ils tentent de cacher leur erreur, d'en minimiser la portée ou de rechercher un coupable. Et se coupent de toute possibilité d'apprendre... La solution ? Échangez avec vos équipes sur le thème « l'erreur est possible ». Cela enverra le bon message et permettra aux collaborateurs d'exprimer leurs doutes le cas échéant. Ainsi, d'éventuels problèmes seront anticipés.

3 - Capacité de « réponse »

S'il s'agit d'une erreur individuelle, à quoi l'erreur est-elle due ? Manque d'attention, de formation, de motivation, peuvent en être la source. Engagez le dialogue avec la personne qui a commis l'erreur, en commençant par valoriser son travail en général. Puis, venez-en aux faits, et faites réagir votre interlocuteur. Il ne s'agit pas de condamner mais de parler de responsabilité, en expliquant, si nécessaire, qu'être responsable signifie « avoir la capacité à apporter une réponse » au problème survenu. Demandez de quoi le collaborateur aurait besoin pour ne pas commettre de nouveau l'erreur. Enfin, validez la proposition faite et l'engagement pris. Si la solution implique un changement dans les process, mettez-en de nouveaux en place sans tarder.

4 - Exemplarité et leadership

Et n'oubliez pas de donner l'exemple (après tout, vous aussi, vous pouvez commettre des erreurs !). N'hésitez pas à en parler sans détour à vos équipes et en tirer des leçons - à mettre en œuvre dans la foulée. Une belle façon de montrer votre « résilience » - et votre leadership.

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