Construire le bon tableau de bord

Outil de pilotage, le tableau de bord doit être construit avec méthode et toujours au regard d’un objectif précis. Revue des choses à faire - et à ne pas faire pour en construire un efficace.

  • Temps de lecture: 2 min

Survolez notre l'image interactive pour découvrir nos 5 conseils pour construire un "bon" tableau de bord.

Image removed. 

1 - Prioriser

Beaucoup ont tendance à penser qu’une myriade de chiffres constitue un tableau de bord. Résultat, ils compilent - et commettent une erreur majeure, car le tableau de bord ne peut jouer son rôle que s’il est paramétré et alimenté dans un objectif précis. Bref, « avant de se lancer dans la sélection des données du tableau de bord, il faut se demander ce que l’on cherche à travers cet outil. Ce n’est qu’une fois l'objectif défini que l’on saura quelles sont les données dont on a besoin », explique Laurence Mignard, formatrice consultante chez CSP Formation.

2 - Alimenter

Un tableau de bord est vivant. Il doit donc être alimenté en permanence et consulté à intervalles réguliers, afin de servir d’outil de pilotage. Son objectif défini, il est aisé de trouver les données dont on a besoin et de les entrer dans le système. « Un tel outil comporte en général des informations chiffrées souvent internes, mais pas seulement. Par exemple, il peut être intéressant d’y inclure des données relatives à la concurrence, si l’on exploite le tableau de bord pour travailler ses prix de vente », précise Laurence Mignard. Ces éléments peuvent être renseignés manuellement sur un simple tableau excel, mais il existe aussi de nombreux logiciels, parfois couplés avec des outils de gestion. Reste ensuite à choisir chaque indicateur, en fonction de deux critères : simplicité de mesure et lisibilité immédiate, puis à définir la périodicité de mesure adéquate.

3 - Suivre

Inutile d’avoir les yeux rivés en permanence sur un tableau de bord, mais en revanche, il convient de définir une fréquence de consultation. « Un tableau de bord n’est pas un rétroviseur, mais bien un assistant de pilotage pour atteindre un objectif, il faut donc le regarder régulièrement si l'on veut, d'une part, vérifier que cet objectif est atteint ou en passe de l’être et, de l'autre, prendre les décisions qui s’imposent », note la formatrice chez CSP Formation. Pour plus de lisibilité et d’efficacité, il est possible de définir des seuils d’alerte qui, s’ils sont franchis, rappelleront à l'ordre le dirigeant.

4 - Décider

S’il ne dit pas comment agir, le tableau de bord incite à se poser les bonnes questions. La solution ne viendra pas du tableau de bord, mais de celui qui le consulte ou en est informé ! « Le tableau de bord montre des tendances, il a donc fonction d'alerte, ou, à l’inverse, il renforce la nécessité de réagir ou conforte le fait d'avoir déjà réagi », estime Laurence Mignard.

5 - Recentrer

Pour plus d’efficacité, le tableau de bord doit être évolutif, autrement dit, l'outil doit permettre d’ajouter ou de retirer un indicateur. Enfin, une fois l’objectif atteint, inutile d’entretenir un tableau de bord qui ne sert à rien, mieux vaut se recentrer sur un nouvel objectif et créer dans la foulée un nouvel outil.