Accélérateur PME

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Des chiffres d'affaires qui s'envolent grâce aux Accélérateurs

C’est en 2016 que Foliateam et Isoweck rejoignent la seconde promotion de l’Accélérateur PME. En 24 mois, ces deux entreprises ont augmenté leur rythme de croissance. Mais pas uniquement : l'avantage de ce programme est plus que professionnel, il est aussi humain.

« Nous étions déjà très liés à Bpifrance lorsque les équipes nous ont proposé d'intégrer l'accélérateur », raconte Bruno David, directeur général de Foliateam. Le groupe, opérateur Internet, intégrateur télécom et hébergeur pour les entreprises et les collectivités publiques, a répondu sans hésitation à cette invitation qui « tombait à pic ». Et il n’est pas le seul à partager cette expérience. Christophe Weck, directeur général du groupe familial Isoweck, spécialisé dans l’isolation des combles, a lui aussi reçu la proposition de déposer un dossier de candidature. Et cela après avoir fait appel à Bpifrance « pour des choses classiques comme des prêts ».

Un moment clé

Pour Christophe Weck, cette invitation « correspondait à un moment clé ». Il précise : « la société était en forte croissance et nous avions besoin d'éléments pour la structurer afin de garantir son bon développement ». Comment ? En « musclant nos compétences », répond-t-il. Ce qu'il a fait de septembre 2016 à mars 2018 grâce à l'accélérateur PME. Et l’évolution est notable. « En 2007, quand je suis entré dans l’entreprise créée par mon père et mon grand-père, le chiffre d'affaires était de 12,5 millions d'euros. En arrivant dans l'accélérateur en 2016 il était à 25 millions d'euros, et notre prévision pour 2018 se situe à 40 millions d'euros ».

« Nous sommes aussi de la seconde promotion » s'exclame Bruno David. Le diagnostic 360° effectué par les spécialistes de l’accélérateur a confirmé la stratégie envisagée par l’entreprise et lui a ainsi permis de développer un certain nombre d’éléments pour son exécution (RH, numérique, etc). Bruno David ajoute : « nous avons vraiment renforcé nos compétences managériales grâce à notre accélération, d'autant que la mobilisation de nos cadres a été exceptionnelle ». Aujourd'hui, Foliateam a sa stratégie bien en main après l’avoir « challengée au cours de séminaires dignes d'un executive MBA ». Et ce n’est pas tout ! Le développement commercial a pris forme et la transmission, voulue par Dominique Bayon, le président du groupe, suit son cours. « Notre chiffre d'affaires est passé de 30 millions d'euros (pour 230 collaborateurs) à l'entrée, à 50 millions (pour 300 collaborateurs) à la sortie », indique le directeur général. Une croissance de 66% du chiffre d’affaires et de 20% de l'effectif.

Une dynamique énergisante

Autant dire que le passage par l'accélérateur a été très « énergisant, avec beaucoup de substance », comme le dit Bruno David. « Voir de plus petites entreprises que la nôtre passer à l'international nous montre que nous aussi nous pouvons le faire. Et tout se passe dans une dynamique d'entrepreneuriat très forte, mais sans concurrence » précise-t-il. « Le fait d'être entouré d'une soixantaine d'autres chefs d'entreprise qui témoignent de leur expérience a permis de nombreux contacts, dont certains se poursuivent aujourd'hui », confirme Christophe Weck. Sa soif d'apprendre, étanchée par des séminaires mais aussi des échanges de vues avec ses pairs sur l'économie, le marché, la gouvernance de l'entreprise, la révolution numérique, a été capitale. De même que la création d'un nouveau réseau. Ces liens avec les autres sociétés de l'accélérateur, Bruno David les a lui aussi cultivés, au point même d'envisager aujourd'hui certaines collaborations.

Prendre le temps

Enfin, autre point essentiel pour ces deux accélérés : « le fait de prendre le temps de réfléchir à des problèmes de fond, qui ne sont pas ceux du quotidien », explique Bruno David. Comme l'exprime Christophe Weck, il leur a été possible de « faire un zoom arrière » pour prendre conscience de qui ils sont. Une expérience à la fois professionnelle et humaine donc. « J'ai ainsi compris que je devais être plus dirigeant et moins opérationnel », note le directeur général d'Isoweck. Un costume qu'il endosse avec bonheur, puisqu'il s'est découvert des qualités de leadership et de visionnaire qu'il soupçonnait à peine.

Aujourd'hui, le dirigeant se dit « plus serein, plus sûr de la pérennité de l'entreprise », même s'il n'a pas l'intention de se relâcher. Bruno David ne veut pas non plus en rester là ! Ainsi, il souhaiterait intégrer un autre accélérateur, pour cette fois, passer du statut de PME à celui d'ETI.