Education, formation : les nouvelles façons d'apprendre, d'enseigner et de former

Le baccalauréat débute ce mercredi 15 juin avec la traditionnelle épreuve de philosophie. L'occasion de revenir sur les points clés à retenir de l'atelier Echo 1 de Bpifrance Inno Génération intutulé "Education, formation : les nouvelles façons d'apprendre, d'enseigner et de former".

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Echo 1 -  Education, formation : les nouvelles...par BpifranceInnoGeneration

La grande réconciliation éducation-technologie

On a longtemps opposé les éducateurs et la technologie. Le fantasme du remplacement des uns par l’autre n’existe plus et aujourd’hui les apprentissages et les formations s’appuient sur l’innovation et l’e-éducation. Une révolution dans laquelle la France est en pointe et dispose d’atouts nombreux au point de se faire une place de choix à l’international.

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Aujourd’hui parler d’une French touch dans le domaine de la pédagogie n’est pas une illusion. La technologie est au cœur des enjeux d’enseignement et de formation au point de favoriser l’émergence d’un écosystème et d’une filière française éducation et technologie.

Un vivier très innovant

e-learning

Les manuels scolaires interactifs sur tablette sont ainsi une réalité grâce à Tactileo, une plateforme d’apprentissage en ligne mise au point par Maskott. De son côté Qwant a lancé, en décembre 2015, Qwant Junior le premier moteur de recherche sécurisé pour enfants accessible dans toutes les écoles publiques de France. « Notre défi était que l’enfant puisse aller sur Internet dans un environnement sécurisé, précise Eric Léandri. Il nous a fallu pour cela sortir une technologie capable de bloquer les contenus adultes et violents. C’est aujourd’hui la seule au monde. » La course à révolution technique est même gagné par l’Ecole 42 qui a fait sauter tous les blocages dans sa recherche de nouveaux talents informatiques: « Aujourd’hui la transmission de connaissance ne sert à rien dans notre domaine car elle est obsolète très vite. Le métier d’informaticien n’est plus un métier support. Il faut donc un jeune inventif, capable de travailler en équipe… » détaille Nicolas Sadirac.

Un marché porteur

Derrière l’innovation et la technologie il y a aussi la problématique sociale que permet d’appréhender la société Educlever : « Nous avons établi un GPS de l’éducation pour aider les élèves à réussir leur scolarité, argumente Benjamin-Patrice Magnard. En cartographiant les connaissances que l’élève est censé avoir on peut proposer un parcours personnalisé pour ceux aussi qui décrochent… ». Ils sont plus de 100 000 dans ce cas en France et le coût annuel de cet échec est estimé à 230 000 euros par an. A l’étranger, les produits français s’ouvrent ainsi des marchés importants : Maskott avec Tactileo a des offres pour adapter son contenu interactif en Afrique, tandis que Quant Junior illustre la nouvelle excellence française dans l’éducation en étant présent dans 25 pays déjà. Sa technologie unique au monde peut donc, d’après ses dirigeants, viser les Etats-Unis…

Un programme ambitieux

Ce mouvement est accompagné par un très fort niveau d’implication des fonds publics en faveur de l’innovation puisque depuis 2010, le Programme d’investissement d’avenir (PIA) vise à augmenter l’attractivité de la France en valorisant la recherche ou l’économie numérique. Avec 15 milliards d’euros déclinés en 36 conventions, le PIA comporte aussi un volet dédié aux jeunes afin de moderniser les contenus de la formation, de rendre cette dernière plus globale ou encore de favoriser le goût pour la création de son entreprise.

Intervenants : 
Nada Villermain-Lécolier, directrice adjointe du Programme d’investissement d’avenir Caisse des dépôts
Pascal Bringer, CEO Maskott 
Eric Léandri, co-fondateur et directeur général Quant
Benjamin-Patrice Magnard, CEO Educlever
Pierre Tcherkawsky, directeur général Aptilink