Episode 1 : Bruno Chabanel [Artefacts Studio] : « Essayer de rester indépendant, mais quand même être en mesure d’étudier les offres de rachat »

Artefacts Studio fait partie de la première promotion de l’Accélérateur Jeux Vidéo. Son fondateur, Bruno Chabanel, nous partage son premier ressenti, mais aussi ses attentes.

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Ne pas confondre accélération et précipitation. C’est la raison pour laquelle Artefacts Studio a voulu entrer dans la première promotion de l’Accélérateur Jeux Vidéo. Le studio lyonnais, en pleine croissance, notamment grâce à son dernier jeu,Le Donjon de Naheulbeuk : l’Amulette du Désordre, a atteint un cap important de son développement. Face aux offres de rachats, à la diversification des activités de l’entreprise et aux besoins de recrutement de plus en plus réguliers, le fondateur du studio, Bruno Chabanel, estime que le programme d’accompagnement lancé par Bpifrance est le dispositif pour l’aider à aborder de la meilleure manière le tournant que doit prendre Artefacts Studio.

« Quand on est créateur de contenus, c’est assez compliqué de comprendre des offres de rachat »

La première réunion de l’Accélérateur Jeux Vidéo a eu lieu au mois d’avril. La première partie de la journée était consacrée à la définition d’une stratégie d’entreprise et la seconde à des études de cas. « Ça rentrait dans nos besoins et était très pertinent par rapport à notre stade de développement », explique le dirigeant. Un premier contact avec l’accélérateur qui répond aux attentes de Bruno Chabanel, qui en place beaucoup dans le programme. « On attend de confirmer le positionnement de l’entreprise et un accompagnement sur quelques faiblesses en interne ».

Ce que l’entrepreneur appelle des faiblesses sont en réalité des problématiques liées directement à la croissance fulgurante de l’entreprise ces derniers mois. Artefacts Studio a été créé fin novembre 2003 comme studio de sous-traitance avant de devenir développeur en 2007, d’abord sur consoles portables, puis sur des jeux mobiles et enfin sur PC et consoles de salon. L’entreprise développe aussi des expériences interactives en réalité virtuelle et des séries animées 3D temps réel.
Au gré de la diversification de ses activités, Artefacts Studio a grandi et doit maintenant étudier plusieurs offres de rachats de grands éditeurs français et étrangers. « Quand on est créateur de contenus, c’est assez compliqué de comprendre des offres de rachat. Sur le court terme, on veut renforcer nos compétences dans ce domaine », détaille le fondateur du studio lyonnais.

« Le suivi personnel avec la personne qui nous accompagne au quotidien va être essentiel »

L’entrepreneur, qui a découvert l’Accélérateur Jeux Vidéo grâce à ses contacts régionaux de Bpifrance, au CNC (Centre national du cinéma et de l'image) et au SNJV (Syndicat National du Jeu Vidéo), analyse ces offres mais souhaite rester indépendant. « Avec les différents rachats de ces dernières années, on doit faire partie des 5 ou 10 studios indépendants les plus importants en France. Nous voulons essayer de rester indépendant, mais quand même être en mesure d’étudier les offres de rachat. On doit aussi voir si on peut continuer notre activité de copublishing et avoir des projets sur des licences qui se positionnent à la fois sur la série en 3D temps réel et le jeu vidéo ». Des questions auxquelles le programme de Bpifrance doit apporter des réponses.

Autre point sur lequel Bruno Chabanel attend beaucoup de l’accélérateur : l’organisation. « Avec mon adjoint Olivier Gaudino, on gère six activités à deux : les ressources humaines, la communication, la création, les clients, la gestion administrative de la structure et le suivi de projets pour Olivier en tant que directeur de production. Nous sommes épaulés, mais nous aimerions nous structurer à ce niveau, car nous sommes en train de franchir un cap : on va dépasser les 50 personnes. Notre stratégie nous amène à nous réorganiser et la crise pousse aussi à repenser la façon dont travaille certains pôles », analyse-t-il.
Désormais, le dirigeant attend avec impatience les prochaines étapes du programme. Il estime que « le suivi personnel avec la personne qui [nous] accompagne au quotidien va être essentiel ». Rendez-vous dans quelques semaines pour le deuxième épisode.