ETI : les 5 points à retenir

Les ETI sont (enfin) à l’honneur ! À l’occasion de l’événement ETI 2020, organisé par Bpifrance le 3 juin 2014, les ETI sortent de l’ombre. Véritables piliers de l’économie française, retour en 5 points pour savoir pourquoi !

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Que sont les ETI ?

Souvent mal connues, les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire) sont ces sociétés qui ne sont plus des PME et pas (encore ?) de grands groupes. Elles emploient plus de 250 salariés mais moins de 5 000 personnes et réalisent un chiffre d’affaires qui n’excède pas 1,5 milliard d’euros. En 2011, l’INSEE a recensé 4 794 ETI, dont 1 248 sous contrôle de capitaux étrangers.

A quoi ressemblent-elles ?

Selon une étude* Bpifrance/DGE (Direction générale des entreprises), près des deux tiers des ETI nationales sont patrimoniales. Cela signifie qu’elles sont détenues de manière significative par une ou plusieurs personnes physiques. Ce sont également des entreprises familiales pour 40 % d’entre-elles. D’autre part, les ETI françaises sont des entreprises à dominante industrielle. Un recensement de 2011 identifiait 1 500 ETI industrielles tandis que selon l’INSEE, en 2013, 33 % des salariés de cette catégorie d’entreprises travaillaient dans l’industrie manufacturière (contre 19 % pour l’ensemble des entreprises).

L’innovation comme moteur

Au total, 53 % des ETI sont des entreprises innovantes. Les plus actives dans le domaine – les Serial innovantes- réalisent un chiffre d’affaires (CA) moyen de 121 millions d’euros. Si, à première vue, le CA reste modeste, ces entreprises sont parmi les plus optimistes quant à leurs perspectives. Elles sont ainsi, selon l’enquête « ETI 2020 » réalisée par Bpifrance, 93 % à estimer qu’elles disposent aujourd’hui « d’un potentiel de croissance leur permettant de faire croître leur chiffre d’affaires d’au moins 5 % par an dans les prochaines années ». D’autant que, de manière plus générale, l’innovation joue un rôle essentiel dans l’internationalisation des ETI.

Les marchés étrangers en ligne de mire

Aujourd’hui, plus du tiers des ETI ont une activité à l’international. Le pourcentage moyen du chiffre d’affaires réalisé hors de France est de 14 %. Par ailleurs, 21 % des ETI réalisent au moins le quart de leur activité en dehors de nos frontières tandis que 6 ETI très internationalisées sur 10 appartiennent au secteur de l’industrie. Actuellement 60 % de l’activité internationale se fait au sein de l’Union européenne (38 % dans le reste du monde). A noter que 30 % des ETI ont au moins une implantation à l’étranger. Et 77 % des filiales et co-entreprises hors de l’Hexagone dépendent à 91 % d’ETI innovantes.

Un rôle clé dans l’économie

Les ETI sont essentielles à l’économie globale. En 2012, le taux d’investissement de ces dernières était de 24,6 % contre 24,4 % pour les grandes entreprises et 16,8 % pour les PME. Elles réalisent ainsi près de 38 % des investissements totaux des sociétés françaises alors qu’elles ne pèsent que pour 28 % du chiffre d’affaires. Les ETI regroupent, par ailleurs, 24 % des effectifs, soit plus de 3 millions de salariés, avec une création nette d’emplois presque toujours supérieure à celle de l’ensemble des entreprises hexagonales. Fin 2013, les ETI avaient créé près de 79 000 emplois nets depuis la crise de 2009. Dans le même temps, les grands groupes en ont supprimé 57 000.

* Etude publiée fin juin 2014