Euro 2016 : un ballon rond à 2,8 milliards d'euros

Pour Philippe Margraff, directeur commercial de l'Euro 2016 SAS, nul doute que le tournoi 2016 sera pleinement réussi. Pour preuve, la ruée sur les billets lors de la première vague de commercialisation : rien qu'à Bordeaux par exemple, 900 000 demandes ont été déposées sur le site Internet dédié, et seulement 60 000 heureux ont été tirés au sort. Quelque 24 équipes participeront à la compétition.

Challenge économique

Si le challenge est sur le terrain, il est aussi économique. Invité par l'Euro 2016 SAS à produire un rapport sur l'activité économique créée par le tournoi, Christophe Lepetit, économiste au Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges, s'est risqué au difficile pronostic des retombées. « Des hypothèses prudentes et rigoureuses, considérées comme minimales », souligne-t-il. D'après ses calculs, le poids économique de la tenue de l'Euro 2016 en France s'élèvera à 2,8 milliards d'euros. Ce total comprend l'accueil des spectateurs, l'organisation de l'événement, les dépenses annexes. L'impact économique, aussi appelé « surplus économique », est évalué à 1,3 milliard d'euros. Un chiffre qui additionne les 788 millions d'euros de dépenses des spectateurs étrangers venant voir les matches dans les villes hôtes, les actes de consommations dans les fanzones... et les dépenses d'organisation des équipes internationales. L'événement créera 26 000 emplois équivalent temps plein. L’Euro 2016 SAS prévoit les recettes suivantes : 1 milliard d'euros de droits télévisés, 400 millions d'euros lié au sponsoring, 500 millions d'euros de billetterie et d’hospitalité.

Au total, 2,5 millions de spectateurs sont attendus dans les stades et assisteront aux 51 matches. Chaque rencontre sera suivie par une moyenne de 150 millions de téléspectateurs.