Europe centrale et orientale, Russie : des marchés si proches, à saisir !

  • 13 septembre 2017
  • Temps de lecture: 2 min

Europe centrale et orientale : il suffit de franchir le pas !

Une conjoncture économique particulièrement favorable, des besoins en équipements, infrastructures et biens de consommation soutenus par une forte croissance et des pouvoirs d’achat en hausse. Si proches, et pourtant si lointains, les pays d’Europe centrale et orientale présentent de vrais potentiels pour le développement à l’international des PME et ETI françaises, dans la plupart des secteurs d’activité. Précisions avec Michel Lodolo, directeur zone Europe Centrale et Orientale chez Business France.

Une conjoncture favorable aux investissements étrangers

Drapeau UE

« Indéniablement, l’adhésion à l’UE a été un accélérateur de croissance. L’Europe a financé des grands travaux d’infrastructures, les Etats devaient mettre la main à la poche à hauteur de 15 % seulement », souligne Michel Lodolo.

Ce point commun leur a permis d’entrer, malgré les crises, dans un cercle vertueux avec des taux de croissance : +3,8 % pour la Roumanie en 2017, +3,6 % pour la Hongrie, +3,5 % pour la Pologne et +3% pour la République Tchèque.

 Mais les fonds européens n’expliquent pas tout.  Ces pays bénéficient d’importants investissements privés étrangers. Les entreprises allemandes ont déjà pris une longueur d’avance, ayant plus tôt que les autres pressenti le potentiel de ces nouveaux marchés. Elles sont le plus souvent aux avant-postes, avec des parts de marché se situant autour de 25 % dans plusieurs pays de la zone.

Financements européens et investissements étrangers ont aussi dopé la consommation intérieure. Le chômage a fortement diminué, atteignant des taux extrêmement bas. Les salaires ont connu des hausses importantes et, bien que nettement inférieurs à ceux pratiqués dans la zone euro, ils ont boosté le pouvoir d’achat. La main-d’oeuvre y est qualifiée, voire très qualifiée. Le marché du travail est parfois en tension, difficulté que l’on peut contourner en proposant des rémunérations un peu plus élevées que la moyenne nationale, mais qui restent très compétitives.

 

Les PME et ETI dans le sillage des grands groupes français

Les éléments d’ordre macroéconomiques ont eu des répercussions sur la plupart des domaines d’activité, à commencer par l’industrie (automobile, aéronautique, énergie, environnement…). L’agriculture offre aussi d’importants débouchés (équipements, agro-machinisme, intrants, produits phytosanitaires…), de même que le secteur des nouvelles technologies avec de véritables pôles d’innovation et de brillantes réussites à l’image du Tchèque Avast dont l’antivirus est commercialisé à l’échelle mondiale.

Picto Consommation

Quant à la hausse de la consommation, elle est allée de pair avec le développement de réseaux de distribution et l’arrivée sur les territoires de grandes enseignes et de franchiseurs.

Du côté des investisseurs français, on retrouve Renault, PSA, Sanofi Avantis, Airbus Helicpoter, Véolia, Suez, BNP, Crédit Agricole… Cette ouverture vers l’Europe aura tout d’abord fait l’affaire des majors. « Mais, souligne Michel Lodolo, quels que soient les secteurs d’activité, elles ont appelé les PME et les ETI françaises, à les suivre. Quand Carrefour ou Auchan se sont implantés, la grande distribution n’existait pas dans ces pays. Ils ont entraîné avec eux des spécialistes de la lecture des codes barres, des terminaux de paiement, de la logistique, etc. on pourrait multiplier les exemples dans tous les secteurs d’activité ».