Exelus va accélérer dans la télémédecine

La start-up bordelaise Exelus conçoit Nomadeec, une solution mobile permettant de transmettre un bilan de santé extra-hospitalier vers des SAMU-Centre15 et des structures de soins. Elle vient de lever un million d'euros pour se développer et pousser sa R&D.

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Première levée de fonds réussie pour Exelus. La jeune start-up vient de boucler un tour de table d'un million d’euros, réalisé notamment auprès de Bpifrance, pour accélérer son développement commercial en France, poursuivre son internationalisation et maintenir ses efforts en R&D. Née en 2013 à Latresne, près de Bordeaux, du fruit de la réflexion d’un médecin urgentiste, Louis Rouxel, et d’un ingénieur, Xavier Maurin, Exelus a notamment développé une solution de télémédecine mobile baptisée Nomadeec, dévolue aux professionnels de santé évoluant dans un contexte d’urgence ou de soins extra-hospitaliers. Ces derniers peuvent ainsi s’appuyer sur l’application métier, la tablette tactile, les dispositifs médicaux connectés (ECG 12/18D, tensiomètre, saturomètre…) pour réaliser puis transmettre très rapidement le bilan de santé d’un patient à un médecin expert.

Doublement des équipes en 2017

« Dès les six premiers mois d'utilisation, nos clients ont observé que notre solution réduit de façon notable les hospitalisations évitables, améliore la prise en charge et l'orientation des patients ambulatoires, et contribue à lutter contre les déserts médicaux et l'engorgement des services d'urgence. Le Dr Henri Delelis-Fanien, directeur médical du SAMU 86 (CHU de Poitiers), présentera d’ailleurs au Congrès Urgences 2017, les résultats probants d’une étude menée avec des ambulanciers équipés de Nomadeec », confie Louis Rouxel, directeur médical d’ Exelus.

Exelus va maintenant recruter pour faire passer ses équipes de six à 12 personnes d’ici la fin de l’année. La start-up veut intensifier sa présence commerciale et équiper d’autres professionnels de santé comme les pompiers, les infirmières en EHPAD ou en HAD, les médecins de rapatriement sanitaire. Elle compte déjà plus de 400 professionnels utilisateurs à ce jour, dans 12 départements et plus de 1 000 bilans transmis. Mais elle a aussi d’autres projets dans ses cartons, s’appuyant notamment sur l’intelligence artificielle et la réalité augmentée.