Fintech : le boom de l’économie alternative numérique

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Fintech : la finance alternative en plein essor

Cette semaine, la finance alternative fait l’actualité. Avec un taux de croissance de 25 % par an, l'engouement pour ce nouveau mode de financement est mondial. Décryptage avec le chiffre de la semaine.

La finance alternative gagne du terrain. Avec 300 milliards d’euros de fonds levés à travers le monde, et un taux de croissance de 25 % par an, le secteur qui rassemble notamment les plateformes de crowdfunding, s’impose de plus en plus comme une offre complémentaire des financements bancaires traditionnels. 

Crowdfunding : un marché dynamique

Un mode de financement qui connaît un grand succès en Chine. Selon KPMG, le pays capte à lui seul 75 % des sommes investies. Les États-Unis quant à eux se placent sur la seconde marche du podium, avec 19 % des sommes investies, devant l’Europe, avec 6 %. Si les Anglais restent les champions en Europe, le marché français brille malgré tout par son dynamisme. En 2018 en France, ce sont ainsi 1,4 Md€ qui ont pu être levés. Un montant presque 5 fois supérieurs aux fonds collectés en 2015. 

Quelles sont les plateformes les plus populaires dans l’hexagone ?

  • Le crowdfunding, d’abord, puisqu’il s’agit de la méthode la plus couramment utilisée, avec 28 % du volume. Il s’agit d’un financement par une foule de particuliers qui investissent directement au capital d’une entreprise.
  • Le prêt à la consommation en ligne, 25 % du volume, qui concerne essentiellement les particuliers.
  • Les cagnottes en ligne, 23 %, est également orienté vers les particuliers, qui peuvent rassembler des fonds communs en vue d’une dépense de groupe.
  • Les fonds de prêt aux entreprises et l’affacturage, avec 22 % du volume, par nature essentiellement destinés aux entreprises.

Les sommes investies et le nombre de participants varient fortement selon les types de financements : un projet financé par des dons sans récompense attire en moyenne 76 contributeurs pour 58 € par don, là où un projet financé par des prêts rémunérés attire 1 041 contributeurs à hauteur de 349 € chacun en moyenne. Les investissements en capital se trouvent eux à un tout autre niveau encore, 83 contributeurs pour 10 152 €. 

Un mode de financement qui dépend de l’échelle du projet

Le choix du mode de financement dépend donc de l’échelle du projet. Une conclusion dont on aperçoit le reflet dans le nombre de projets financés dans l’année. Les investissements directs, les plus gros en terme de montant, ne concernent que 174 entreprises. Les prêts, 4 733, un chiffre plus conséquent, pour des projets de taille intermédiaire. Les dons, eux, concernent des projets d’une ampleur bien plus petite, mais en bien plus grand nombre… 28 474.

Une conclusion optimiste donc, puisque ces financements se font souvent en plus des encours bancaires et permettent à un plus grand nombre de projets de voir le jour.

Et demain ?

« En 2023, le marché mondial de la finance alternative pourrait atteindre le cap des 500 milliards de collecte par an, un montant important mais encore faible au regard du montant des financements octroyés par les banques », affirme Damien Guermonprez, Président Exécutif de Lemon Way, dans un article pour Forbes.

Sources :

Baromètre du crowdfunding en 2018 – KPMG

La Finance Alternative Connaît Un Boom Sans Précédent – Forbes

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