La French Fab

  • 07 octobre 2016
  • Temps de lecture: 2 min

#FrenchFab : CNIM, l’innovation comme moteur

CNIM, lointain descendant des chantiers navals de la Seyne-sur-Mer, s’est transformé en un groupe industriel qui intervient dans les domaines de l’énergie, de la défense et de l’environnement.

Stanislas Ancel

« Nous développons des technologies, nous les industrialisons et nous sommes ensuite capables de nous inscrire sur l’ensemble de la chaine de valeur autour de ces technologies », résume Stanislas Ancel, membre du directoire et directeur général du secteur environnement au sein de CNIM. De son passé de chantiers navals dont l’origine à la fin du 19e siècle, l’entreprise a hérité d’un savoir-faire en génie thermique, en génie mécanique et en génie système. Aujourd’hui, elle réalise 70 % de son chiffre d’affaires (environ 800 millions d’euros) à l’export, très majoritairement dans la zone Europe. « Le marché était suffisant jusqu’à présent mais nous devons pénétrer un marché plus international. C’est un travail de longue haleine. Il faut s’adapter aux contextes réglementaires locaux, trouver de nouveaux partenaires. Depuis huit ans, nous avons par exemple activé le marché du Moyen-Orient et depuis deux ans, nous travaillons activement en Asie pour nos activités liées à l’environnement », explique Stanislas Ancel.

Actionnariat stable

« L’innovation est le moteur de notre croissance. C’est parce que nous réussissons à développer une technologie que l’on accède à un marché », analyse Stanislas Ancel. CNIM fait partie des 3 consortiums qui ont déposé une offre finale pour un centre de valorisation énergétique des déchets de la ville Koweït City. La réponse est attendue en 2018…Pour assurer son développement, cette société plus que centenaire s’appuie sur un actionnariat familial. « C’est un réel atout. Dans les affaires industrielles la patience et la conviction sont essentielles. Ce que permet un actionnariat stable et impliqué », estime Stanislas Ancel. Symbole de cette volonté de se développer à l’international, les ingénieurs de CNIM se penchent dès 2009 sur l’énergie solaire thermodynamique. CNIM développe alors une technologie qui concentre les rayons du soleil à l’aide miroirs afin de chauffer un liquide qui produit de la vapeur pouvant être transformée en électricité ou immédiatement utilisée.

Centrale solaire thermodynamique

Suncnim

En 2012, la société est retenue à l’appel d’offres du gouvernement français pour la construction d’une centrale solaire thermodynamique à Llo, dans les Pyrénées-orientales. Une vitrine pour vendre ses centrales solaires à l’étranger. La technologie présente de nombreux avantages à l’international. « C’est la plus facile à mettre en œuvre, c’est aussi celle qui assure le plus de contenu local pour les pays qui souhaiteraient l’acquérir et la maintenance est simple à assurer grâce à des robots de nettoyage », analyse Stanislas Ancel. « Il nous manquait un support financier pour nous développer à l’international sur ce projet. », poursuit-il. Bpifrance a décidé d’investir 25 millions d’euros, via son fonds Société de projets industriels (SPI), dans une filiale récemment créée, SunCnim. « Les marchés potentiels se situent au Moyen-Orient, dans la Sun Belt, l’Afrique du Sud, le Maghreb ou encore l’Amérique du Sud, dans des pays comme le Chili. », estime Stanislas Ancel.