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[Gardez le cap] Amandine Lallement et Jean-Marc Scherrer, Barrisol : « Les affaires ont repris ! »

A l’heure du déconfinement, les dirigeants de PME-ETI gardent le cap. Quatre d’entre eux racontent comment ils traversent cette période délicate. Aujourd'hui, le duo à la tête de Barrisol, le leader mondial du plafond tendu, fabricant de murs, d’éclairages, de systèmes de climatisation, nous partage ses réflexions et ses plans pour la suite.

Un retour à la normal progressif. Après avoir partagé, il y a 2 semaines, leurs préoccupations face au confinement et à la fermeture des frontières, Amandine Lallement et Jean-Marc Scherrer, répondent à nouveau aux questions de Bpifrance Le Lab, sur la manière dont Barrisol s'est préparé au déconfinement et à la reprise de l’activité au niveau mondial.

Comment allez-vous depuis notre échange du 5 mai dernier ?

Jean-Marc Scherrer. Nous allons bien puisque les affaires ont repris ! Bien sûr, nous restons inquiets car nous ne savons pas quelle sera la réaction à terme des investisseurs. S'ils décident de freiner leurs développements, alors nous finirons par être affectés. Mais si, au contraire, le Covid-19 est perçu comme un événement passager, alors nous repartirons sur de bonnes bases pour la suite. 

Amandine Lallement. Petit à petit, nous nous habituons au nouvel environnement dans lequel nous devons évoluer. En avançant dans le bon sens, aussi bien sur les questions opérationnelles que commerciales, nous créons un cadre constructif pour tous. Mais certaines contraintes personnelles ne nous simplifient pas la vie. Comme d’autres salariés de l’entreprise, j’ai des enfants et la réouverture des écoles rajoute un peu de piment à l’exercice ! 

Cette réouverture des écoles affecte-t-elle vos équipes ?

A.L. Oui, mais des solutions ont été trouvées, au sein même des couples, des familles ou bien des cercles d’amis. Par exemple, certains viennent travailler le matin et gardent les enfants l’après-midi.

J.-M. S. Malgré les divers problèmes, nous retenons que nous avons le personnel qu’il nous faut pour assurer le rythme de production attendu. Certains nous ont même contactés pour nous prévenir qu’ils étaient disponibles et impatients de reprendre leur activité ! La peur disparaît petit à petit. Les mesures barrières prises dans les entreprises rassurent les salariés qui trouvent du plaisir à reprendre le travail. 

Quelles sont ces mesures barrière ?

J.-M. S. L’organisation des locaux a été étudiée pour limiter au maximum les contacts superflus. Des sens de circulation ont été instaurés. Nous avons placé du gel hydroalcoolique en évidence près des machines à café et des frigos pour encourager leur usage. Nous suivons les recommandations et nous incitons les salariés à la plus grande prudence. Et le port du masque, obligatoire pour tous, rappelle que le virus n’a pas encore été éradiqué et qu’il faut agir en conséquence.

Vos clients sont-ils à nouveau actifs ?

J.-M. S. Oui. Les chantiers ont repris, et c’est une bonne chose. Cela nous a fait du bien de recevoir les premières photos de chantiers terminés. Si le retour à l’activité reste lent, la tendance est positive. En Allemagne et en Italie, les architectes acceptent à nouveau de recevoir nos directeurs commerciaux. Cela nous permet d’envisager une reprise plus rapide dans ces pays. En France, la reprise de contact est plus timide.

Vos activités à l’export ont-elles retrouvé un niveau proche de la normale ?

J.-M. S. Malgré le ralentissement des échanges internationaux, notre activité à l’export est proche de ses standards habituels. Et jusqu’au 11 mai, du fait du confinement en France, la part de l’export représentait 80 % de nos résultats globaux. En temps normal, cette portion ne dépasse pas les 65 %. A présent, nous attendons un rééquilibrage à la suite d’un effet de reprise sur les activités françaises. 

A. L. Les transporteurs internationaux figurent parmi nos partenaires stratégiques. Ces dernières semaines, ils se sont décarcassés pour nous aider à surmonter les obstacles sur notre route. Nous avons pu compter sur leurs services pour livrer nos clients à temps, dans toutes les régions du monde où nous étions attendus.

J.-M. S. L’Allemagne, l’Italie, les pays asiatiques, l’Océanie, l’Amérique du Nord, la Scandinavie, le Bénélux : toutes ces régions ont poursuivi leurs commandes malgré la crise. Notre positionnement sur ces marchés ainsi que nos relations avec des distributeurs locaux ont été décisives.

Qu’en est-il de vos chaînes d’approvisionnement ?