Greentech : 3 entreprises qui nous ont tapé dans l'œil

Des piles en papier, des mini-éoliennes sur les immeubles ou du bois translucide dur comme du béton... Zoom sur trois greentech françaises qui innovent et s'engagent pour la planète !

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Les greentech françaises ne manquent pas de bonnes idées pour préserver l’environnement. Ces startups innovantes, qui agissent en faveur de la transition écologique, œuvrent dans les économies d’énergie, les énergies renouvelables, la biodiversité, la mobilité durable, l’économie circulaire, la santé ou encore la prévention des risques. Aujourd’hui, focus sur 3 startups qui nous ont tapé dans l’oeil.

BeFC invente la micro-pile écologique en papier

Difficile ne pas avoir entendu parler de BeFC ces derniers temps. Installée à Grenoble, cette spin-off du CNRS a mis au point un système de piles écologiques à biocarburants. Ultra-minces et miniatures, celles-ci sont réalisées à base de papier et de catalyseurs biologiques. Si BeFC est la contraction de Bioenzymatic Fuel Cells, c'est que ces piles d'un genre nouveau peuvent, grâce à des enzymes, convertir des substrats naturels comme le glucose et l'oxygène en électricité. L'intérêt environnemental est fort quand on sait que moins de 3 % des piles miniatures – qui contiennent souvent du lithium –, sont aujourd'hui recyclées. L'invention grenobloise peut équiper des appareils jetables ou portables basse puissance, comme des emballages connectés, des tests de grossesse ou encore des patchs santé. BeFC ambitionne de produire 5 millions de ces piles vertes par an d'ici 2022. Le marché de l'IoT (internet des objets) lui tend les bras !

Unéole : l'éolienne pour tous en ville ?

Alors que l'énergie éolienne est aujourd'hui associée aux longs mâts et pales blanches qui tournent dans les plaines, Unéole veut démocratiser de l'éolien en ville. La jeune société créée en 2014 dans les Hauts-de-France par Quentin Dubrulle, construit des mini-éoliennes urbaines low-tech, silencieuses et éco-conçues. Hautes de 3,85 mètres et installées sur les toits d'immeubles, elles peuvent venir en complément de panneaux solaires photovoltaïques à travers une « plateforme d'énergie mixte », en vue d'atteindre (ou, en tout cas, s'en approcher) l'autonomie énergétique. Unéole affirme aussi que ses éoliennes domestiques sont fabriquées à partir de matériaux recyclés. Prix de départ : 5 000 €, pour une production estimée de 1 000 kWh/an. Le ministère des Finances, Orange ou le port de Lille seraient déjà intéressés par la solution d'Unéole, selon Le Figaro.

Woodoo : le bois vert, c'est du béton

Transformer du bois en un matériau de construction ultra-résistant comme le métal, c'est le pari tenu par la société Woodoo, basée à Paris et à Troyes. À sa tête, l’architecte Timothée Boitouzet a déposé pas moins de 18 brevets à l’international pour sécuriser son procédé de « chimie verte ». Le principe : remplacer la lignine du bois par une résine polymère biosourcée. Grâce à ce procédé, le bois est rendu trois à quatre fois plus résistant, imputrescible et beaucoup moins inflammable. D'un point de vue écologique, sa fabrication nécessiterait deux fois moins d'énergie que celle du béton ou encore 130 fois moins que celle de l'acier. Woodoo ne cache pas son ambition de voir, un jour, un immeuble construit entièrement à base de son « bois augmenté ». Clou du spectacle, le matériau inventé par Boitouzet est translucide et peut ainsi être utilisé pour créer, entre autres, des écrans tactiles à base de bois. De grands industriels comme Mercedes et Airbus seraient déjà intéressés.