Hydrogène : les taxis Hype ont déjà un œil sur les grandes villes européennes

Pionnière du taxi à hydrogène, Hype mise sur le développement d’une flotte ambitieuse à Paris et à l’international.

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Taxi Hype

Levée de fonds de 80 millions d'euros auprès de partenaires financiers et d'Air Liquide, rachat de l'opérateur Slota et de ses 600 taxis, installation à Paris de deux nouvelles stations hydrogène... L’année démarre pied au plancher pour Hype. Une accélération qui devrait lui permettre de franchir un nouveau cap et de développer le taxi à hydrogène dans la capitale française, en s’appuyant sur HysetCo, la société d’actifs qui détient notamment le réseau de stations hydrogène.

Mais Hype voit déjà plus grand. Au-delà des 700 taxis à hydrogène prévus à Paris en 2021, l'entreprise prépare son lancement à l'international. « Développer le taxi à hydrogène dans une seule ville ou même un seul pays n'a pas de sens selon nous », explique Mathieu Gardies, président et fondateur de la société STEP, de laquelle est née la flotte Hype en 2015.

Cap sur les métropoles

Après une « phase 1 » locale et parisienne en guise de tour de chauffe, « nous sommes en train de lâcher les chevaux sur l'Île-de-France, avant d'en faire de même sur d'autres zones géographiques, en France comme à l'étranger. Nous devons nous positionner sur l'international dès cette année », dévoile le patron de Hype. La jeune entreprise a déjà repéré ses cibles : des grandes capitales et villes européennes en Belgique, Espagne, Italie, Portugal, mais aussi au Royaume-Uni ou au Luxembourg. Elle lorgne également sur l'Amérique du nord, et la côte est en particulier.

« Nous avons identifié les métropoles disposant d'un écosystème favorable pour le taxi à hydrogène », indique Mathieu Gardies. Cet écosystème dépend notamment de la présence de stations de recharge, mais pas seulement. L'équipe de Hype analyse aussi la « sociologie » des chauffeurs de taxis et VTC, ou encore la gamme habituelle des véhicules. Par exemple, en Allemagne, les chauffeurs habitent plus souvent dans des maisons et peuvent donc recharger des véhicules électriques la nuit, et disposent également de véhicules haut de gamme. Ils peuvent donc se tourner plus facilement vers l’électrique, sur des niveaux de gamme et d’autonomie type Tesla.

Une internationalisation « inévitable »

« Nous voulons être sûrs d'apporter quelque chose d’efficace et de nouveau », insiste Mathieu Gardies. En Espagne, c'est le poids important des énergies renouvelables qui motive Hype, déterminé à proposer tant que possible des taxis alimentés en hydrogène vert. « Les Espagnols ne sont pas en avance en ce qui concerne les stations, mais proposent du photovoltaïque à bon prix ! ». Pour chaque marché, l'entreprise pèse donc le pour et le contre, et se positionne en vue d'un déploiement. Autre élément-clé à prendre en considération : le coût de la mise en relation entre le client et le chauffeur. Hype devra proposer un abonnement moins cher que les grandes sociétés de taxi en activité pour espérer attirer des chauffeurs de son côté.

« L'internationalisation est inévitable : ce que nous voulons développer n'a de sens que dans une logique de conquête de marchés, d'approche globale », insiste Mathieu Gardies. « 2021 sera l'année de l'internationalisation. Il n'y a pas de temps à perdre, l'hydrogène est en train d'accélérer ! »