Innover pour relancer l’emploi : les propositions du G20 des jeunes entrepreneurs
Comment stimuler l'emploi des jeunes dans les start-up et PME de croissance, souvent les plus innovantes ? C'est le thème sur lequel ont planché les jeunes entrepreneurs du monde entier, réunis à Sydney pour formuler des solutions concrètes aux gouvernements des 20 plus riches pays du monde. Un G20 avant l'heure organisé par l'alliance des jeunes entrepreneurs (Young Entrepreneurs' Alliance).
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L'innovation, premier levier de l'emploi
C'est devenu une habitude : l’Alliance des jeunes entrepreneurs, qui compte 400 membres à travers le monde, propose des mesures concrètes en avant-première de chaque réunion du G20. Cette année, en prévision du G20 qui aura lieu en novembre 2014, ils se sont réunis à Sydney en Australie la semaine dernière.
Leur cible : le chômage, et notamment le chômage structurel des jeunes. Leur approche : stimuler l'innovation, et particulièrement celle des PME et des start-up à forte croissance. Un levier très efficace pour l'emploi, puisque près de la moitié des nouveaux emplois ont été créés ces dix dernières années par les entreprises de moins de 5 ans. C'est ce que démontre une étude de l’OCDE de 2013.
Les recommandations adoptées par le G20 des entrepreneurs insistent donc fortement sur l’innovation sous toutes ses formes, son importance et la nécessité de soutenir la construction d’écosystèmes entrepreneuriaux efficients.
Les bonnes pistes sur le plan mondial
Pour les jeunes entrepreneurs, parmi lesquels 25 Français, huit pistes sont à retenir. Parmi elles :
- créer « un cadre réglementaire permettant d’accueillir de nouvelles formes innovantes de financement ». Il s'agit d'y associer par exemple un accompagnement ou des formations, mais aussi, d'informer et aiguiller les entrepreneurs sur les financements qui les concernent ou encore d'encourager les investissements en faveur de l'innovation.
- Autre volet important du soutien aux PME et start-up : « promouvoir une coopération étroite entre le monde des affaires et celui de l’éducation afin de mieux adapter l’enseignement aux besoins du marché du travail et répondre à l’inadéquation des qualifications ». L’effort devrait porter sur l’enseignement des mathématiques, des sciences, de la technologie et de l’ingénierie. Une façon aussi d'améliorer la culture entrepreneuriale du grand public et une meilleure connaissance de l'innovation.
Des propositions détaillées et ambitieuses
Parmi les autres suggestions figurent une réforme du système financier mondial pour mieux l’orienter vers l’investissement et l’accès au capital, le développement de la culture entrepreneuriale, la simplification administrative, l'allègement de la fiscalité sur le travail pour les employeurs et les salariés ainsi qu’une meilleure ouverture des marchés publics aux petites entreprises.
Ces recommandations ont beaucoup plus d'impact sur les gouvernements qu'on pourrait le croire : le G20 YEA qui s’est tenu à Moscou en 2013 réclamait ainsi l’enseignement du langage informatique à l’école dès le plus jeune âge. Cette mesure est désormais entérinée en France.