Interculturel : comment s'adapter pour réussir à l'international ?

Expatriés, managers, DRH : dans une entreprise, nombre de collaborateurs peuvent être confrontés aux différences culturelles, dans leurs équipes ou dans leurs échanges avec des interlocuteurs internationaux. Alors, mieux vaut être préparé !

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L'international n’est plus réservé aux grands groupes. Au contraire. De la start-up aux ETI, les entreprises visent l’internationalisation de plus en plus tôt, parfois même dès leur création. Il est donc essentiel d’intégrer certaines différences culturelles pour le bien de l’entreprise. 

Comprendre les comportements et les logiques

Bien plus qu’une simple question d’étiquette, la maîtrise de l'interculturel permet par exemple de comprendre « comment une personne va négocier, quelle est la valeur de son engagement, ou encore, que signifie un silence... », explique Dominique Rey, auteur de l’ouvrage « Management et communication interculturels ».
Dans nombre de cultures, le « small talk » - une conversation sur la pluie et le beau temps - est de rigueur pour établir les premiers liens - et la confiance. « La construction de la confiance se fait de manière très différente entre les sociétés occidentales, où elle se construit selon un système de règles, et les sociétés de type familialistes. En Chine, par exemple, la règle juste est celle qui s’adapte à la situation », explique l’expert.

Gagner du temps et éviter les faux pas

Pour Nathalie Lorrain, directrice associée du cabinet Itinéraires interculturels, « l’interculturel permet d’abord de gagner du temps».
Et cela ne vaut pas uniquement pour les pays lointains. Parfois, « on a tendance à minimiser les différences culturelles au niveau européen », avertit l'experte. Autrement dit, on se prépare à travailler avec des Chinois, mais moins avec des Italiens, des Néerlandais ou des Polonais. Résultat, « le choc est d’autant plus fort ».

Moins visibles, ces différences n'en ont pas moins d'impact. Au point que la réussite - ou l’échec - d’un projet d’entreprise tient parfois à la simple prise en compte de l’interculturel. Ainsi, certaines sociétés commencent à s'intéresser aux formations à l’interculturel après un échec d’expatriation, une fusion ratée ou un marché perdu faute de compréhension du style de négociation du client…

L'essentiel pour se préparer

  • Se mettre en situation d’observation d’une culture, notamment, par les images ». A cet égard, visionner des films produits par Bollywood pour se rendre compte de l’évolution de la société indienne peut être une bonne idée...
  • Effectuer un travail autour de la prise de poste lorsqu’on envoie des collaborateurs en mission. « Il faut un minimum de sensibilisation, de formation à l’interculturel », dit-il. L’important étant de « stimuler et de faire émerger l’intelligence culturelle » du collaborateur en lui enseignant notamment les bases de comportement et de perception de ceux qu’il va rencontrer. Sans toutefois oublier qu’un individu n’est pas forcément le reflet exact de sa culture…
  • Anticiper les situations que le collaborateur va rencontrer ainsi que les premières phases de son intégration avec un coach. Une bonne façon de sécuriser et d’accélérer le processus d’intégration sur place.