La baisse du cours du pétrole dope le moral des entrepreneurs

Ceux qui dépendent en partie de l'or noir ou de ses dérivés pour leurs activités profitent de la chute des cours.

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En novembre dernier, pour la première fois depuis plus d'un an, l'indice du climat des affaires de l'Insee a regagné 3 points. Grâce en partie à « l'effet pétrole », le prix du brut ayant été divisé par deux sur les six mois précédents. Les sociétés qui utilisent l'or noir ou ses dérivés comme matière première dans leurs activités – transport, chimie et même chauffage - en profitent. Selon les estimations, le transport routier aurait économisé quelque 318 millions d'euros l'an dernier. Et pour l’institut Rexecode, cela correspond à 11 points de marge supplémentaire pour ce secteur.

Surplus de croissance

Concernant l'activité économique dans son ensemble, l'institut chiffre le bol d'air à 1,2 point de marge. D'autant que la baisse des cours du brut se répercute également sur d'autres matières premières, telles que le gaz, mais aussi le minerai de fer, le cuivre ou l'acier, au profit des entreprises qui les utilisent. L'Insee a calculé qu'une baisse de 10 dollars le baril de pétrole induit un surplus de croissance de 0,1 % du PIB au bout d'un an en France.

« Nous chauffons nos trois usines, explique ainsi Charles Odend'hal, le président du Groupe Lécuyer, une PME du Calvados qui affiche 10 millions d'euros de chiffre d'affaires. Notre facture va diminuer de plusieurs dizaines de milliers d'euros. » Ce n'est pas tout. Lécuyer, qui produit des sangles, à base de dérivés du pétrole comme le propylène, a constaté une baisse de 20 à 30 centimes le kilo lors de ses achats de matière première. Le groupe n'a pas encore calculé l'avantage que cela représentera sur son prix de revient, mais il espère que la baisse des cours du brut va s'accentuer...