La chaussure française enfile ses bottes de sept lieues
Le secteur de la chaussure française rencontre un véritable succès sur les marchés étrangers où il est synonyme de qualité et d’innovation. 4 points à retenir.
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1 : L’Europe, premier marché des chaussures françaises
2,05 milliards de dollars en 2013 ! C’est le chiffre des exportations des chaussures françaises à l'étranger, un résultat en augmentation de 58 % depuis 2010 selon la Fédération de la chaussure. Cette jolie performance se confirme en 2014 puisque la hausse est de 11 % sur les neuf premiers mois de l’année en cours. « Aujourd’hui, l’Europe représente 68 % des marchés étrangers, avec des pays phares comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et la Belgique, énumère Frédérique Nachtwey, chef de projet filière cuir et luxe chez Ubifrance. Ailleurs, les chaussures françaises trouvent preneurs aux États-Unis, en Russie au Japon ou bien encore à Hong Kong »
2 : Des marques reconnues
Paraboot, Jonak, Repetto ou Robert Clergerie, sont autant de marques françaises qui rencontrent un écho grandissant à l'étranger. Et une entreprise comme Mephisto réalise désormais 80 % de ses ventes hors de France. « Pour pouvoir s’imposer sur le marché international, elles ont, pour nombre d’entre elles, choisi d’investir le haut de gamme. Du coup, elles jouissent d’une très bonne image grâce à la qualité des produits proposés », explique Frédérique Nachtwey. Un mouvement général, à l'origine de la mise en place d’un véritable cercle vertueux. « Les marques de moyenne gamme sont perçues comme luxe à l'international, car elles ont ce côté mode et ce savoir-faire technique français », notait récemment, Jean-Pierre Renaudin, le président de la Fédération de la chaussure, dans le quotidien Les Echos.
3 : L’innovation est au cœur du processus
L’excellence française en matière de chaussure se mesure également à l’aune de ses capacités d'innovation. « C’est l’un des points forts du secteur », confirme Frédérique Nachtwey. Exemple avec Tanya Heath. La franco-canadienne, basée à Paris, a créé la chaussure de femme au talon interchangeable, haut ou bas selon la circonstance. Un concept qui a demandé un développement de trois ans et demi avant d’aboutir à un premier modèle commercialisable, entièrement made in France. Comme l'est, d’ailleurs, l’ensemble de la collection. Aujourd’hui, outre la France, Tanya Heath a ouvert des boutiques au Portugal et au Canada.
4 - De nouveaux territoires restent à conquérir
Fort de ses atouts, la chaussure française compte ne pas s'arrêter en si bon chemin dans sa conquête des marchés étrangers. « Il existe de nombreux territoires prometteurs, notamment l’Amérique du Sud ou bien, encore Singapour et l’Indonésie », confirme Frédérique Nachtwey. À l'étranger, la chaussure française a, incontestablement, de beaux jours devant elle.