La croissance économique dépend (aussi) des femmes

Si autant de femmes que d'hommes travaillaient ou montaient leur entreprise, la France gagnerait 0,4 % de croissance annuelle supplémentaire, soit 9,4 % sur 20 ans, selon l'OCDE. Dans ce but, la France veut porter la part des femmes dans la création d'entreprise à 40 % d'ici 2017, contre 28 % actuellement.

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« Les femmes sont l'actif économique le plus sous-utilisé au sein de l'économie mondiale ! », déclare volontiers le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurria. De fait, si l'égalité était parfaite entre hommes et femmes, aussi bien en matière de participation au marché de l'emploi et de salaire que de taux entrepreneuriat, la France, par exemple, engrangerait 9,4 % de croissance supplémentaire sur 20 ans, soit 0,4 % par an, selon l'OCDE. Un sacré coup de pouce !

La France bien placée dans certains domaines

Comment y parvenir ? La France est relativement bien placée : ainsi, la participation des femmes au marché du travail est de 83,4 % dans l'Hexagone, contre une moyenne de 78,4 % dans toute l'Union européenne. Même chose en ce qui concerne l'égalité des salaires : l'écart est de 22,4 % en Allemagne. Il n'est que de 14,8 % en France. Reste l'entrepreneuriat féminin : il se situe à 34,4 % dans l'Union européenne, mais à seulement 28 % en France... En outre, ce chiffre stagne depuis plusieurs années. D'où le plan lancé en 2013 par le gouvernement, qui souhaite porter le taux de l'entrepreneuriat féminin à 40 % en 2017.

Un plan « entrepreneuriat féminin »

« Moins de 3 % des Françaises de 18-64 ans ont créé ou repris une entreprise en 2011, contre 4,5 % en Allemagne et plus de 10 % aux Etats-Unis », a ainsi regretté Najat Vallaud-Belkacem, à l'époque ministre des droits des femmes, lors du lancement du plan. De plus, seulement 8 % des entreprises innovantes nouvellement créées sont dirigées par des femmes en France.... Le Plan Entrepreneuriat Féminin vise donc à corriger cette situation. Il inclut une sensibilisation à l’entrepreneuriat féminin dans les collèges, les lycées et dans l’enseignement supérieur, pour stimuler les vocations, ainsi que la création d'un espace d’information et d’orientation sur l’entrepreneuriat féminin, sans oublier un meilleur accompagnement des créatrices d'entreprises et un accès accru au financement.