La France excelle dans l’industrie des drones

Le secteur des drones de loisirs et civils à usage professionnel se développe rapidement dans le monde. Et de nombreuses entreprises françaises sont bien positionnées sur ce créneau.

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Alors que l’utilisation des drones par les entreprises et les particuliers se développe en France et dans le monde, la deuxième édition de la journée internationale des drones s'est déroulée le 7 mai dernier. Son objectif ? La promotion de cette industrie qui fait parfois polémique, en raison des dangers potentiels de ces engins pour les autres occupants de l’espace aérien.
L’engouement pour ces aéronefs sans pilote n'en est pas moins grand en France, pays qui se classe pour leur utilisation à la troisième position, juste derrière les États-Unis et le Royaume-Unis, d’après Drone Volt, une start-up toulousaine qui revendique la place de leader français sur le segment des drones civils à usage professionnels (poids supérieur à un kilo, tandis que les drones de loisirs pèsent moins d’un kilo).

Selon une étude de Xerfi publiée en septembre 2015, le chiffre d’affaires des constructeurs et exploitants français de drones professionnels et de loisirs se situeraient aux alentours de 170 millions d’euros en 2015, contre 95 millions d’euros en 2014, soit une croissance de 78,9%. À fin 2017, Xerfi prévoit des revenus cumulés de 200 millions d’euros pour les acteurs français de la filière.

Des entreprises à fort potentiel

De nombreuses entreprises françaises évoluent dans l’industrie des drones civils et professionnels. Dans le domaine militaire, de grands groupes comme Thalès ou Sagem (groupe Safran) - qui va équiper l’armée de terre avec son drone tactique baptisé Patroller - se taillent la part du lion, tout en générant de la sous-traitance pour des dizaines de PME.

En revanche, sur le segment des drones civils à usages professionnels (agriculture, industrie, surveillance…) et de loisirs, dominé par Parrot, de plus petites structures ont un fort potentiel de croissance.

C’est le cas notamment de Drone Volt, qui a dégagé un chiffre d’affaires de 3,5 millions d’euros en 2015, en croissance de 117% sur un an ! La start-up toulousaine - qui est cotée sur Alternext et emploie 20 collaborateurs - a réalisé un excellent premier trimestre 2016; avec des ventes qui se sont élevées à 1,4 million d’euros, en hausse de 133% sur un an ! À ce rythme, la jeune pousse ne devrait pas tarder à atteindre la rentabilité, tandis que son expansion internationale s’accélère, notamment en Amérique du Nord et en Scandinavie.
Parmi les autres acteurs de cette industrie figure également le groupe Delta Drone, basé à proximité de Lyon, qui dispose déjà de filiales en Afrique du Sud, aux États-Unis et au Maroc.
Et il ne faut pas oublier la PME toulousaine Delair - Tech, qui développe des drones pour les industriels et dont la valorisation atteindrait déjà quelques dizaine de millions d’euros.
Enfin, la PME bretonne Rtsys a mis au point des drones sous-marins communicants qui devraient trouver de nombreux débouchés à l’étranger. Autant dire que le savoir-faire de la France dans l’industrie des drones pourrait donner des ailes à bien des entreprises !