La French Touch, pilier de l'innovation visible

« La French Touch, pilier de l'innovation visible », c’est le titre d'un atelier Think de Bpifrance Inno Génération animé par Olivier Pin. Retrouvez les points clés de cet atelier !

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Think -  French Touch, pilier de l’innovation...par BpifranceInnoGeneration

Les ICC, vecteurs de rayonnement de la France

« Les industries culturelles et créatives sont les leviers qui font rayonner l’Hexagone, pays du luxe, de l’architecture, de la mode, des arts visuels et décoratifs, de la gastronomie, de la publicité, du spectacle vivant… », note Olivier Pin, animateur de l’atelier. Et la French Touch n’incarne plus seulement la musique des groupes français des années 80 tel que Daft Punk. Elle « porte l’imaginaire associé à la France, à sa créativité, à ses savoir-faire. » Et représente aujourd’hui 5,3 % du PIB français. Plus de 500 000 entreprises et 1,7 million de personnes travaillent dans ce domaine.

Promouvoir les talents

L’atelier a réuni des acteurs des multiples ICC françaises. Pour Jean-Pierre Blanc, directeur du festival d’Hyères, qui fait la promotion des jeunes talents, « pour s’inscrire dans la French Touch, il faut une formation organisée, un soutien et une liberté de création importante pour que ces jeunes se sentent bien dans notre pays et que cette créativité fasse rayonner leurs produits, les endroits où ils travaillent et in fine la France. »

Réinventer l'expérience de lecture

Pour sa part, Claude de Saint Vincent, directeur général de Médias Participations, explique les enjeux de son industrie : « D’éditeur de bande dessinée nous devenons producteurs de contenus qui voyagent sur plusieurs supports et qui franchissent aussi les frontières. » Exemple avec Izneo, une offre qui rassemble 100 % de la BD francophone. « Le papier a besoin d’être renouvelé, mais il a un bel avenir devant lui. Avec le mobile, nous pouvons réinventer cette expérience de lecture », rebondit Tatiana Jama, fondatrice de Selectionnist, une application permettant au lecteur d’identifier dans les magazines un produit puis d’être renvoyé sur le site de vente.

Une compétition mondiale sur le terrain de la mode

« Nous sommes dans une compétition très aiguë avec les autres grandes capitales pour la prédominance en matière de mode », alerte Pascal Morand, président exécutif de la Fédération française de la couture. « Toutes les villes veulent avoir leur ‘fashion week’. » En plus de son importance économique et de capacité d’entraînement, la mode est un symbole de créativité et de modernité. En Grande-Bretagne, la mode fait partie d’une stratégie globale autour des industries créatives ; au Japon et en Corée, elle a été affichée comme objectif stratégique. « Partout, les industries créatives se trouvent au rang des priorités aux côtés des innovations technologiques et cela a des conséquences extrêmement importantes. Ce n’est pas seulement circonscrit dans un espace restreint », insiste-t-il.

Modèles de distribution fluides

En France, « nous avons des artistes phares qui ‘leadent’ l’économie musicale mondiale. Nous sommes une des scènes les plus importantes, particulièrement la scène électronique », souligne Manu Barron, directeur général de la société de production musicale Savoir Faire. Selon lui, il faudrait « que l’on soit plus solidaire au niveau économique au sein même des industries. Ce serait bien que les grands investisseurs de ce pays s'intéressent à nos métiers ! ». Pour sa part, Stéphan Bourdoiseau, fondateur et directeur général de Wagram, décrit les conséquences de la fluidité des nouvelles modalités technologiques de diffusion et de distribution de la musique : « En une seconde et pour trois centimes, un album d’un artiste devient accessible dans le monde entier. Les industries culturelles du monde entier arrivent sur votre territoire. A contrario, cette fluidité vous donne la possibilité d’aller sur tous les marchés du monde. »

Faire du neuf avec du vieux

Dans un tout autre domaine, David Akpamagbo, fondateur et directeur général de l’entreprise Le Ponclet, innove dans l’artisanat agro-alimentaire : « Pour notre beurre qui doit être fabriqué de manière très artisanale, manuelle et minutieuse, on a dû concevoir nous-mêmes des outils sur mesure. » Enfin, dans le secteur des arts de la table, Antoine Beaussant, Pdg de Peugeot Saveurs, l’une des marques françaises les plus anciennes, qui vend ses moulins à poivre dans près de 90 pays, témoigne de sa recette : un pan fort de technologie et de design, travaillé avec l’élégance et le chic à la française. Pour lui, les industries créatives sont « une force majeure et il faut que l’ensemble de composants politiques, économiques et financiers intègrent cette notion et la mettent en avant. »

*Les ateliers de Big Think, qui se sont déroulés dans le cadre de  Bpifrance Inno Génération, visaient à nous faire réfléchir sur les problématiques du monde de demain.