Les recettes du succès des "Entrepreneurs Made in France"

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La recette du succès de Guillaume Richard (Oui Care)

Quelle est la recette derrière l’incroyable succès de Oui Care ? Un concept unique ? Une formation de haut niveau ? Un management atypique ? Réponse avec le portrait de son fondateur, un talent tricolore devenu grand, Guillaume Richard.

« Numéro un mondial, c’est mon objectif. Depuis le début. » Guillaume Richard, le fondateur d’O2 (groupe Oui Care), ne manque pas de panache. Aujourd’hui il ne lâche rien et surtout pas son ambition de devenir d’ici à vingt ans le leader mondial des services à la personne. En 2017, l’entrepreneur sarthois a poussé les feux et fait ses premiers pas à l’international avec le rachat de l’Espagnol Interdomicilio, également implanté au Portugal, au Mexique et en Colombie. Une acquisition prometteuse qui ouvre la possibilité de se développer dans d’autres pays, dont les États américains à forte population hispanique.

Le roi des services

O2 ? Le nom n’est pas forcément très connu. Mais c’est l’entreprise qui a le plus créé d’emplois en France ces cinq dernières années, devant Airbus et Safran ! Une fierté pour le patron qui affirme haut et fort son credo : changer le monde par l’entreprise. Le travail comme outil d’intégration sociale, c’est son autre cheval de bataille. La garde d’enfants, le ménage et l’accompagnement de personnes âgées, il en est convaincu, constituent une nécessité sociale, une respiration aussi, notamment pour les femmes. D’où le nom de sa société, O2, comme l’oxygène. C’est également, pour l’entrepreneur avisé, un marché estimé en France à 40 milliards d’euros avec une majorité d’acteurs dispersés, et donc un potentiel de consolidation. Un secteur en pleine croissance au niveau mondial avec la montée en puissance des classes moyennes.

« Créer une entreprise, ce n’est pas un long fleuve tranquille », avoue-t-il. Il doit en effet changer son fusil d’épaule à plusieurs reprises en adaptant son business model pour gagner en rentabilité, seul moyen de se développer. Aux agences détenues en propre s’ajoutent depuis 2012 les franchisés et la croissance externe. Ce militant de la croissance qui a réalisé 270 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, soit + 75 % sur deux ans, vise les 2 milliards d’euros à l’horizon 2026. Il ne ménage pas ses efforts. À commencer par la structuration du groupe, qui compte aujourd’hui cinq marques (dont O2), autour d’un nom plus international, Oui Care, sous forme de constellations d’entités à taille humaine. « C’est plus responsabilisant et impliquant pour les salariés », explique Guillaume Richard.

Le défi dans un secteur menacé par l’ubérisation liée à l’émergence des plates-formes à bas coûts, c’est la qualité. Il lui faut non seulement recruter du personnel, ce qui paradoxalement n’est pas facile, mais surtout le former, le faire évoluer pour fidéliser les salariés et leur donner des perspectives d’évolution. « Notre vision, c’est de devenir l’entreprise au monde qui porte le plus d’attention à ses salariés et à ses clients. Quand vous avez un collaborateur satisfait, vous avez l’assurance qu’à 99 % le client sera satisfait », martèle le héraut de « l’entreprise des possibles », l’ambition qu’il donne à Oui Care.

Cette recette du succès est extraite de : Ces entrepreneurs Made in France, Patricia Salentey, Alisio, un ouvrage postfacé par Nicolas Dufourcq, directeur général Bpifrance.