Le bar à bonnets, il fallait oser !

Cabaïa, la marque créée en 2013 par Bastien Valensi, mise sur des boutiques éphémères pour vendre des bonnets comme des cocktails, aux noms évocateurs.

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Mojito, Caïpirinha, voire Sex on the beach ou Magic Russia, ces cocktails n'ont rien d’alcoolisé... Et pour cause, ce sont en fait des bonnets, « servis » dans un bar - oui, un bar à bonnets, comme il existe déjà des bars à ongles, des bars à sourcils et des bars à eaux - fruit de l'imagination de Bastien Valensi, créateur en 2013 de la marque Cabaïa.

Vendus dans un shaker

Le jeune entrepreneur parie d'une part sur la « customisation » de son produit. Vendus dans un shaker métallique, les quelque 80 modèles de bonnets sont assortis de trois pompons interchangeables, grâce à un petit système d’aimant disposé sur chacun des deux éléments. Et d'autre part, sur des boutiques éphémères tout en bois, chaleureuses, pour les vendre, le temps d'un hiver. Pourquoi, en effet, se doter d'une boutique en dur pour un produit saisonnier ?

Les shakers sont encore disponibles au centre commercial des Quatre Temps, à la Défense, ainsi que dans d'autres centres commerciaux, de même que dans plusieurs autres pop-up stores, dans des gares, comme celle de la Part-Dieu à Lyon, et enfin, des aéroports en France, en Angleterre et en Allemagne. La marque a également des corners aux Galeries Lafayette, au Printemps, au BHV de Paris et au premier étage de la Tour Eiffel, jusqu'à la fin du mois de février. Bref, la marque s'affiche dans 50 points de vente cette année, après un premier essai, plus confidentiel, à l'hiver 2014 -2015, à l'occasion duquel 5 000 de ces « cocktails » ont été vendus, et d'un deuxième, l'an dernier, avec 25 000 bonnets vendus. Evidemment, les produits sont également disponibles sur le site de la marque. L’activité de e-commerce, représentant 5% des ventes la saison dernière, devrait d'ailleurs correspondre à 10 ou 15% du total du chiffre d'affaires cet hiver.

Bientôt une guinguette à chaussettes

Pas encore trentenaire, Bastien Valensi n'en est pas à sa première aventure entrepreneuriale. En 2008, il a fondé C-Mod, un site de déstockage de grandes marques de mode. Et en 2012, il a assorti son offre d'un point de vente physique. C'est à ce moment qu'il se rend compte de la demande pour les bonnets. Or il n'y avait pas, selon lui, de marque de référence pour un tel produit, avant l'arrivée de Cabaïa.

Cette année, son objectif est de vendre 65 000 bonnets dans les bars à bonnets. Le sien, en acrylique (pour qu'il ne gratte pas) et fabriqué en Europe du sud (pour des raisons de coût), se situe en milieu de gamme, les shakers valant 35 euros.

Pas question d'en rester là. Son concept, qu'il fallait oser développer, avec un ton bien à lui, peut très bien se décliner avec d'autres produits. Les chaussettes, qui seront vendues, on s'en doutait, dans une guinguette à chaussettes, et les tongs, sur une plage à tongs, devraient compléter la gamme des produits Cabaïa dans les mois qui viennent.

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