CES 2018 : une vitrine de l'innovation française

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Le CES, tremplin pour le développement

Récompensées ou simplement remarquées, les entreprises françaises qui font le voyage à Las Vegas en touchent souvent les dividendes. Exemples de quelques parcours gagnants.

Les dirigeants d'entreprises françaises qui s'exposent au plus grand salon mondial de l'électronique grand public n'en font pas mystère. Ce qu'ils cherchent sur place, c'est une reconnaissance pour les innovations présentées, qui se traduit souvent ensuite par des accords de partenariats, des levées de fonds ou des contrats signés à l'international.

Déploiement à l'international

Ainsi, la grenobloise Hydrao (un Innovation award en 2016, puis deux en 2017) vient de s'envoler pour Singapour après avoir signé un contrat de plus de 300 000 euros. Son pommeau de douche intelligent et connecté va équiper 10 000 appartements neufs dans la Cité-Etat. Et Hydrao s’intéresse à bien d'autres mégalopoles, en Chine ou au Japon, confrontées, comme Singapour, à la pénurie d'eau potable en raison de la forte densité de leur population. Singapour sera donc sans doute le début d'une grande aventure en Asie. Sans oublier l'Europe, dont Londres et Rome, par exemple...

De son côté, la start-up nantaise Sensorwake (Innovation Award en 2016 et 2017) a réussi, à la mi-2017, à lever 1,6 million d’euros auprès du groupe Givaudan, de Fa Dièse, de Pays de la Loire Participations et de BNP Paribas Développement, pour accélérer la commercialisation de son réveil olfactif et de Oria, un objet connecté permettant de s'endormir d'un sommeil réparateur, grâce à des senteurs brevetées et basées sur des études cérébrales. En outre, Sensorwake a décroché un contrat de distribution dans une centaine de magasins au Japon et en Corée du Sud avec le japonais Yodobashi Camera. Givaudan a spécialement élaboré des parfums pour le marché asiatique : citronnelle, fleur de cerisier, et même soupe Miso ! Enfin, 2018 devrait également être l'année de la conquête des Etats-Unis. Déjà vendus en ligne, les produits de Sensorwake pourraient y être distribués physiquement dans quelque 200 magasins. La présence de Sensorwake au CES, dont le réveil avait déjà été finaliste, en 2014, de la Google Science Fair, y est forcément pour quelque chose...

Implantations à New York

Autre « vedette américaine », la rennaise Klaxoon, créée en 2014. Depuis ses deux récompenses, au CES 2016 et 2017, elle a conquis les entreprises du CAC 40 avec sa plate-forme facilitant les échanges en réunion. Le secrétaire d'Etat au Numérique, Mounir Mahjoubi, l'a adoptée, ainsi que le MIT, à Boston, et bientôt, peut-être, la Nasa ! La société a ouvert un bureau à New York à la mi-2017, pour se rapprocher de ses futurs clients américains. Pour son déploiement à l'international, Klaxoon a également levé 5 millions d'euros l'an dernier auprès d'investisseurs français et internationaux.

Également implanté à New York depuis l'an dernier, le site d'ameublement Miliboo, fondé à Annecy en 2007, et récompensé pour son miroir connecté Ekko au CES 2017. L’entreprise avait déjà passé des accords de distribution avec des plateformes de vente comme Amazon et Etsy. Et son canapé connecté, présenté en exclusivité cette année à Las Vegas, pourrait connaître le même succès qu'Ekko.

Enfin, la start-up lyonnaise Ubiant, présente au CES 2015 et 2016, et récompensée en 2016 pour son « luminion », permettant de visualiser la consommation d'énergie, a trouvé un allié de poids : ENGIE, qui a participé l'an dernier à une levée de fonds de la société et avec lequel Ubiant a signé un partenariat stratégique de pilotage des consommations d'énergie.