Le cobot : la collaboration entre robot et humain

Cobot. Le néologisme des termes « coopération » et « robotique » imaginé en 1999 par Edward Colgate et Michael Peshkin, professeurs à la Northwestern University (Etats-Unis), se fait de plus en plus entendre ces dernières années. Association de “robot” et “collaboration”, le mot laisse percevoir un usage plus performant des nouvelles technologies.  

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Cobot facilitant la manutention

C’est quoi un cobot ? 

Entré dans le petit Larousse en 2020, le dictionnaire fait état de la cobotique comme une “Technologie dédiée à la conception et la construction de cobots (robots collaboratifs)”. En d’autres termes, il n’est pas conçu pour être autonome, mais pour être utilisé en temps réel ou configuré à l’avance. Certains cobots sont pilotés par un opérateur à proximité immédiate du système tandis que d’autres sont commandés à distance. Les exosquelettes, quant à eux, permettent à l’être humain de décupler sa force. Grâce à leurs capteurs, ces robots collaboratifs sont capables de calculer en temps réel les chances de collision avec l’Homme et de réduire leur vitesse en cas de choc pour limiter les risques. Humains et cobots peuvent donc partager le même espace de travail sans risque majeur.  

Côté compétences, la cobotique concilie une multitude de champs d’études. Certaines connaissances essentielles combinent de nombreuses notions provenant de la robotique et de l’informatique. Ainsi, la conception et fabrication de cobots impliquent des aptitudes aussi bien mécaniques et électroniques, qu’en programmation et algorithmie. En plus de cela, pour faciliter la “collaboration” avec l’homme, il est nécessaire de prendre en compte certaines notions issues des sciences cognitives. 

Robot et cobot, quelles différences ?  

Le cas d’usage n’est pas la seule chose qui différencie le robot du cobot. En général, ce dernier est moins cher, moins lourd et plus facile à programmer. Il n’est pas non plus fabriqué pour réaliser une seule et même tâche de façon répétée comme un robot. Le cobot bénéficie également d’une image plus positive que le robot, qui est vu comme un remplaçant de l’Homme. Pour autant, la cobotique promet des gains exponentiels de productivité. Selon une étude de 2016 des chercheurs du MIT, la collaboration entre un humain et un robot est 85 % plus productive qu’un humain ou qu’un automate. 

Les avantages de la cobotiques : 

  • Leur conception permet d’apporter une sécurité maximale aux agents qui les emploient 
  • Généralement, ils sont beaucoup plus adaptables que leurs cousins robots 
  • Économiquement, le prix d’achat est moindre (environ 10 fois moins cher qu’un robot industriel classique d’après cette étude du MIT
  • Enfin, la cobotique consomme moins d’énergie 

Cobotique, exosquelette, et autres usages 

La cobotique devient de plus en plus incontournable dans des secteurs comme l’industrie, les cabinets d’ingénierie et la R&D. Elle se développe rapidement dans de nombreuses filiales comme l’aéronautique, l’agroalimentaire, l’automobile ou la santé. Dans ce dernier cas, l’emploi de cobots permet notamment d’épauler les chirurgiens dans la réalisation de gestes techniques.  

Mais dans l’esprit du grand public, si une application de la cobotique ressort, c’est bien celle de l'exosquelette. Généralement utilisé pour amoindrir l’effort demandé au travailleur et soulager le corps de celui qui le porte, l’exosquelette présente un grand nombre d’applications potentielles. L’entreprise RB3D située à Monéteau (89) propose notamment des squelettes de ce type permettant de réduire la fatigue et protège les articulations de ceux qui les portent. Si le premier domaine d’application de ces cobots reste la manutention, on retrouve aussi des usages de la technologie de RB3D dans des secteurs tels que l’armée, où il permet d’assister les soldats que dans le médicale où l’ossature artificielle ouvre de grandes perspectives aux personnes souffrant d’handicaps physiques.  

La cobotique en France  

Airbus, Safran, Vinci... Dans l’hexagone, les grands acteurs industriels ont bien compris le potentiel de ce marché émergent, alors que les cobots intègrent progressivement leurs lignes de production. Pour autant, avec l’ouverture du marché, on en retrouve à des prix attractifs (aux alentours de 10 000€), ce qui permet même à certaines PME de passer le pas.  

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