Le déclic digital des commerçants vu par le CEO de Wizishop

Grégory Beyrouti, CEO de WiziShop, une solution e-commerce français revient sur le « déclic e-commerce » que la pandémie de Covid-19 a provoqué chez lui.

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Confinements, fermetures administratives… Cette année, la crise sanitaire a plus que jamais amené startups et commerces traditionnels à travailler main dans la main pour imaginer ensemble les solutions numériques à des problématiques inédites. C’est le cas de Grégory Beyrouti, cofondateur de WiziShop, solution digitale lancée en 2008 dans le but de “rendre le e-commerce beaucoup plus accessible et à la portée de tous”, qui permet à n’importe quel commerçant ou artisan de créer sa propre boutique en ligne.  

Bpifrance : Quel impact a eu la pandémie sur votre activité de création de boutiques en ligne ? 

Grégory Beyrouti : Nous avons enregistré une très forte hausse des inscriptions sur notre site. Elles ont triplé par rapport à l’année dernière. En novembre, nous avons même compté près de 8 000 nouvelles inscriptions, soit entre 300 et 400 par jour en moyenne. Nous avons dû recruter 10 personnes supplémentaires cette année pour faire face à la hausse des demandes – et nous allons sans doute en embaucher 10 de plus l’année prochaine. Cette hausse est sans aucun doute liée à l’initiative « Ecommerce Solidaire » que nous avons mise en place pendant les trois mois du premier confinement, et également lors du deuxième, cet automne.

B : En quoi consiste cette initiative ? 

G.B : Les commerçants ont la possibilité de créer une boutique en ligne gratuitement, pour la durée de leur choix, avec tous les services inclus, notamment le click & collect, qui est très demandé en ce moment. Nous avons eu des retours très positifs de la part des commerçants (comme Orsteel Light ou Emilie and the Cool Kids). La plupart ont d’ailleurs décidé de maintenir leur boutique en ligne, même après la réouverture de leur commerce. 

B : Vous pensez que la pandémie a ouvert les yeux de certains commerçants sur l’importance d’avoir une boutique en ligne ? 

G.B : Complètement, surtout après le deuxième confinement. Environ 860 personnes s’étaient inscrites pendant les trois mois du premier confinement. Lors du deuxième, on a atteint ce chiffre en seulement trois jours.  

B : Comment expliquez-vous cette accélération ?  

G.B : Beaucoup ont sans doute mis de côté le digital, en se disant « un jour je le ferai » mais la fermeture des commerces ne leur a finalement pas laissé le choix. Et pour ceux qui étaient réfractaires à la création d’une boutique en ligne, je pense que le fait de voir leurs clients venir chercher leurs produits grâce au click & collect a été un déclic et leur a montré que e-commerce et commerce physique étaient complémentaires. 

Pour aider les commerçants et artisans à développer leur activité en ligne, le gouvernement a lancé la plateforme https://www.clique-mon-commerce.gouv.fr/ qui leur permet d'identifier des solutions digitales simples et rapides à mettre en place.