Le tourisme, les concepts qui s’exportent

Le 4e atelier Echo 5 de Bpifrance Inno Generation était consacré au tourisme français qui s’exporte à l’international. Plusieurs entrepreneurs du secteur ont partagé leurs expériences réussies tout en livrant leurs recettes pour exporter la French Touch à l’étranger.

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Echo 5 -  Tourisme, les concepts qui s'exportent par Bpifrance Inno Generation

Même si la France reste la première destination touristique mondiale, avec 83,8 millions de touristes en 2014, elle a reculé au quatrième rang en termes de recettes (43,2 milliards d’euros). Pour faire face à cette érosion, l’exportation de certains modèles touristiques français prend tout son sens.

Entre tradition et modernité

Alors que l’art de vivre à la française est mondialement reconnu, il est important de le rappeler - sans faire de complexe d’infériorité ni de supériorité - lors de missions de prospection à l’international... « La France a de nombreux atouts. Notre pays représente l’art de recevoir, la gastronomie, le luxe… En tant que Français, nous sommes écoutés à l’étranger », assure ainsi Jean-Bernard Falco, fondateur du groupe hôtelier Paris Inn group. Pour sa part, Jérôme Tourbier, président de SourcesHôtels, souligne que « la France a un potentiel exceptionnel. Nous avons misé sur un concept haut de gamme basé sur la vinothérapie. Nous essayons d’être les meilleurs du monde dans notre domaine. Nous effectuons deux tours du monde chaque année pour porter directement notre concept à l’international.» Après la consolidation de son positionnement en France, le groupe visera des implantations en Afrique du Sud, en Californie et en Chine.

L’humilité comme mot d'ordre

Attention, malgré ces atouts, pas de fanfaronnade ! « Il faut faire preuve d’humilité et de détermination. L’obtention de premiers contrats internationaux doit permettre d'illustrer notre valeur ajoutée. Il ne faut pas hésiter à apprendre de ses échecs pour rebondir », déclare Agnès Pannier-Runacher, directrice déléguée de la Compagnie des Alpes, le numéro un mondial des domaines skiables. L’humilité est aussi un mot d'ordre pour d’autres intervenants, dont le restaurateur Gregory Marchand, à la tête de Frenchie, à Paris et à Londres, qui a rappelé que c’était une qualité indispensable « pour être accepté par la population et les médias locaux...»

La patience est une vertu

L’aventure à l’international est un travail de longue haleine qui peut parfois tester l'endurance : « Il ne faut pas hésiter à être audacieux en prenant des initiatives, même si toutes n’aboutissent pas. Selon moi, le XXIe siècle sera celui du tourisme des villes, tandis que le XXe siècle a été celui des plages », déclare ainsi Serge Trigano, ancien du Club Med et fondateur de Mama Shelter. Pour Jérôme Giacomoni, président d’Aérophile, numéro un mondial du ballon captif, « l’aventure à l’étranger est longue, car les pays ont des mentalités différentes dont on doit tenir compte. Il faut être très patient...» Idem lorsqu’il s’agit de trouver des financements. « La difficulté réside dans l’accompagnement financier des banques, c’est dur à gérer », a confirmé Khalil Khater, président du groupe hôtelier Accelis, qui dispose aussi d’une école de formation pour promouvoir l’excellence à la française.

L’adaptation locale est primordiale

« Il faut être entouré d’une bonne équipe locale qui a une mentalité d’entrepreneur à tous les niveaux pour se développer. Par exemple, l’adaptation locale de la décoration est nécessaire », affirme de son côté Georges Sampeur, président de B&B Hotels, dont la prochaine étape sera au Brésil.