L’éclairage par LED : un marché qui décolle

Le marché des LED, cet éclairage par diodes électroluminescentes, est en pleine effervescence. Ses applications se multiplient et touchent de plus en plus de nouveaux domaines. Et s’il attire de gros mastodontes étrangers de l’électronique, il y a des places à prendre pour les entreprises françaises qui sauront se montrer innovantes.

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Des atouts non négligeables

Une durée de vie de 8 ans, une baisse de la consommation électrique de 70%, un matériau recyclable, pas de mercure, ni de plomb, pas d’émission UV ou d’infrarouge… les atouts de la LED ne manquent pas. Cet objet intelligent, qui permet des changements de couleur et des variations d’intensité, est en train de se propager dans notre quotidien : lampes, éclairage public, enseignes, téléphones mobiles, tablettes, télévisions, automobiles… Le marché a bénéficié, outre d’avancées technologiques rapides, du retrait des lampes à incandescence imposé par une directive européenne, et de la moindre qualité des lampes fluocompactes finalement peu fiables et lentes à l'allumage. D’autant que les prix baissent, entrainant une généralisation chez les particuliers mais aussi les professionnels. D’ici 2020, les LED devraient représenter 75 % du marché de l'éclairage.

Des places à prendre

Ce marché est en réalité composé de plusieurs segments, qui va de la fabrication de la puce, du packaging et de la commande, puis la réalisation du module led, le dispositif d’éclairage (l’ampoule), et pour finir l’intégration (le luminaire). Et si en amont, sur la production des puces, le marché est déjà extrêmement consolidé, avec la présence de grands groupes principalement américains ou asiatiques (ex. Samsung, Toshiba…), il reste encore des places à prendre en aval. « Tout l’enjeu va être dans les années à venir d’intégrer la led à de nouveaux supports, d’avoir une approche digitale innovante, par exemple dans le bâti, dans le mobilier… Il y a déjà quelques acteurs sur ce segment, mais des places sont à prendre, analyse Sébastien Montusclat, responsable sectoriel Filière Numérique chez Bpifrance. Les secteurs du luxe, de la santé, de l’agriculture, de la communication notamment, sont porteurs. Il y a des collaborations à rechercher, des opportunités à saisir, de nouveaux usages à inventer. »

Qualité et proximité

Mais les entreprises qui choisiront d’aller sur ce marché international, où la concurrence est féroce, devront soigner la qualité. « Avec la led, on vend un modèle économique de rentabilité sur plusieurs années, c’est dommageable pour toute la filière si le produit ne tient pas ses promesses », ajoute Sébastien Montusclat. Il encourage la création d’un label pour la vérification des produits. « Cela permettrait aux consommateurs et aux professionnels d’être rassurés sur le produit, voire d’être prescripteurs sur les produits de qualité. On pourrait ainsi également promouvoir le savoir-faire français. » La proximité avec les clients est un autre élément à prendre en compte, notamment pour coller au plus près des attentes et des besoins du client. « Il faut s’adapter à des besoins très différents, ce que les grands groupes ne pourront pas forcément faire », conclut Sébastien Montusclat.