Economie de la mer

  • 07 juillet 2016
  • Temps de lecture: 1 min

Les crépidules de Cancale s'exportent aux États-Unis

La société Atlantic Limpet Development (ALD), basée à Cancale (Ille-et-Vilaine), vient d'expédier outre-Atlantique une première commande de 15 tonnes de crépidules. D'autres vont suivre.

C'est peut-être un juste retour des choses. Les crépidules, petits mollusques appelés aussi berlingots de mer, seraient arrivés dans la baie du Mont-Saint-Michel sur la coque des navires du débarquement, en 1944... Depuis, elles ont envahi le lieu. Pas question d'en rester là. La société Atlantic Limpet Development (ALD), créée en 2008, a décidé de valoriser ces mollusques, en séparant la chair et la coquille. La première pour l'industrie alimentaire, la deuxième, broyée pour l'agriculture. L'usine de production à Cancale traite 40 tonnes de mollusques chaque semaine, ce qui représente environ 4 tonnes de chair.

Moins chères que les palourdes

Les Américains sont friands de cette chair, ou plutôt de celle des palourdes. Or le prix des palourdes est élevé. Il s'agit donc, pour satisfaire leur appétit, de remplacer les palourdes par des crépidules, moins chères. C'est le calcul qu'a fait la société agroalimentaire américaine Sea Pak, basée en Géorgie, dans le sud des Etats-Unis, et « experte en crevettes et autres produits de la mer depuis 60 ans ». Elle va vendre les produits de Cancale dans la restauration. Une première commande de 15 tonnes de crépidules surgelées a été expédiée en avril, suivie d'une deuxième, de 8 tonnes. L'objectif de la société américaine est de passer à l'avenir à 30 tonnes par mois. Pour ALD, cette première incursion à l'international - en attendant la Chine ! - va se traduire par des embauches : la PME cancalaise envisage de créer 30 emplois en 2017.