Les métropoles régionales, terrain fertile de la croissance française

Les métropoles ont le vent en poupe : elles tirent la croissance et l'emploi en France. Marseille est ainsi devenue l'une des capitales régionales les plus dynamiques d'Europe. Avec une synergie efficace et des écosystèmes privilégiés, les métropoles sont aussi un moteur de l'innovation.

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Marseille, ses calanques, son soleil, et surtout… sa vitalité économique ! L’OCDE l'a classée l'année dernière 2e pour son dynamisme, sur les 114 agglomérations européennes de plus de 500 000 habitants. Certes, Marseille n'est que 40e parmi les 445 villes européennes les plus innovantes. Mais elle s'est distinguée par ses progrès : 2e destination pour les projets d'investissement étrangers, et surtout, 2e métropole européenne pour la progression des emplois entre 2000 et 2012.

Il faut dire que les différents acteurs locaux (municipalités, Conseil général…) œuvrent depuis 1999, avec la création de la communauté urbaine, pour revoir son projet de développement, organiser la reconversion industrielle du Port, rénover le centre-ville ou encore développer le réseau de transports en commun. L'ouverture du Mucem en 2013, année où Marseille était Capitale européenne de la culture, a créé une forte synergie locale et une attraction internationale pour la Cité Phocéenne.

14 métropoles françaises réalisent 51% du PIB

Mais Marseille n’est pas la seule métropole française à afficher de bons résultats. Une note d’analyse de France Stratégie, parue en juillet dernier, dévoile des chiffres encourageants pour les 14 métropoles françaises : elles concentrent les clés de la croissance de demain. Entre 2000 et 2010, leur croissance a été en moyenne de 1,6 %, pour seulement 1,1 % pour l’ensemble du territoire français. Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg, Bordeaux, Nantes, Lille, Montpellier, Rennes, Grenoble, Toulon, Marseille, Nice, Rouen : les 14 métropoles réalisent plus de la moitié du PIB français (51%), rassemblent 43% de l’emploi et déposent 70% des demandes de brevets, alors qu’elles ne réunissent que 39% de la population !

Un concentré de facteurs pour l’innovation

L’explication ? Selon la note d’analyse, c’est sur ces grandes métropoles que l’on trouve le plus d’interactions entre la recherche, les entreprises et la formation. Les pôles de compétitivité et les laboratoires d’excellence y sont concentrés. Et elles attirent la majorité des professions dites créatives (ingénieurs, scientifiques, artistes, managers, architectes...). Elles développent des innovations qui se traduisent localement en activités et en emplois compétitifs, qui entraînent l’économie. La loi de Modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles, publiée en début d’année, a renforcé leur rôle en matière de développement économique, d’innovation, de transition énergétique et de politique de la ville.

Le label Métropole French Tech

Sur le terrain des start-up, le label Métropole French Tech a été lancé cette année pour distinguer toutes les villes proposant un écosystème de grande qualité, combinant culture entrepreneuriale, talents, maîtrise technologique, financement, etc. Les métropoles seront les mieux placées pour bénéficier de ce label : il leur ouvrira l'accès à des financements et une visibilité accrue en France et à l'international. Leurs start-up auront accès à des services mutualisés dans les grandes métropoles. À Paris, ce seront ceux de la Halle Freyssinet, le gigantesque incubateur actuellement en cours de construction à proximité de la Gare d'Austerlitz. D'autres avantages seront aussi ouverts à ces start-up, notamment des subventions pour participer à des opérations d’attractivité internationale ou encore un accès plus facile aux offres de Bpifrance, Ubifrance, etc.
Une façon de miser sur les métropoles pour stimuler la croissance et rééquilibrer l'économie des régions : les métropoles diffusent leur énergie sur l’ensemble de leurs territoires, y compris ceux qui sont le plus en difficulté.