Ampli : ces personnalités qui ont fait 2019

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Les producteurs de La La Land et du Bureau des Légendes réunis sur l’Ampli

Rassemblés sur le plateau de l’Ampli lors de Bpifrance Inno Génération, Pascal Breton et Patrick Wachberger sont de ceux qui ont vécu le rêve américain. En ce 5 décembre, nous vous proposons de découvrir deux personnalités pour le prix d’une, qui ont fait du bruit en 2019.

Il vient de lever un milliard de dollars. Arrivé en 1977 à Los Angeles « avec quelques idées, mais très peu d’argent », Patrick Wachsberger est aujourd’hui à la tête d’un empire du film, à l’origine de cartons comme La La Land ou Mr & Mrs Smith. « Je dis souvent que c’est le Français qui a réussi à Hollywood », lance Pascal Breton, le producteur qui se cache derrière le Bureau des Légendes ou la série Marseille. 

« Quand on arrive aux US, il faut avoir de grandes ambitions mais rester humble »  

En 1993, Patrick Wachsberger décide de monter Summit pour vendre de films à l’international. Avec l’argent, il change de stratégie pour financer lui-même des films à petits budgets, « mais des bons films » rappelle-t-il, à l’instar de Requiem for a Dream. « J’ai saisi ma chance et j’ai monté les escaliers, une marche à la fois, pour ne pas me fracasser la tête en tombant ».  

En 2007, avant que les banques ne décident de fermer leurs portes en pleine crise, le Français réussit à lever un milliard de dollars pour créer sa structure de distribution aux Etats-Unis. « Avec ça, j’ai fait toute la série des Twilight, puis Hunger Games ». « Quand on arrive aux US, il faut avoir de grandes ambitions mais rester extrêmement humble. On peut se planter très rapidement », commente Pascal Breton. 

Prendre des risques pour réussir   

Car, pour le producteur du Bureau des Légendes « les Etats-Unis sont le pays le plus dur au monde dans notre secteur. Il y a une sorte de mafia qui contrôle 90 % du marché. En Europe, c’est très différent, il y a pleins de chaînes et de joueurs indépendants. Si on veut se faire une place, il faut savoir prendre des risques. Il reste des films que seuls des indépendants peuvent produire ». 

Un avis que partage son voisin de plateau. « Quand j’ai produit La La Land, un film musical de jazz, le deuxième d’un metteur en scène peu connu, on n’aurait pas parié sur un tel succès. Il y a une place à prendre sur des créneaux bien spécifiques qui sortent de ce qu’Hollywood a l’habitude de sortir."  

Associé depuis 2012 pour aller plus loin ensemble, le duo rêve désormais de développer des applications dédiées à l’apprentissage et de découvrir de nouveaux talents. « Avant je devais feed the beast comme on dit aux Etats-Unis, produire 12 à 14 films par an alors que plus de la moitié ne m’intéressaient même pas. Aujourd’hui, je fais ce que j’ai envie de faire ».