Les robots au secours de l'industrie française

La robotique d'aujourd'hui va transformer notre quotidien. Loin de remplacer les humains, les robots préservent au contraire les emplois industriels. La France vient de se doter d'un plan national pour financer et accompagner la filière robotique.

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Des humanoïdes bien français

Des robots bienveillants à l’égard des êtres humains, chargés de les accompagner au quotidien ou de les divertir ? Ce n’est pas le scénario d'un prochain film de science-fiction, mais la production actuelle d’une start-up française, Aldebaran. Celle-ci a déjà vendu quelque 5 000 « NAO », ses robots humanoïdes autonomes, à travers le monde. Leur usage ? Le bien-être, l’éducation, mais aussi l'aide aux personnes handicapées.

Porteurs de croissance et d'emplois

Aldebaran n’est pas la seule entreprise française à se lancer dans cette science de moins en moins fictive. Robots industriels, intelligents, drônes… Les avancées technologiques permettent d’atteindre tous les secteurs : les services à la personne, mais aussi l’armée ou encore la médecine. Porteur de croissance, ce marché pourrait atteindre les 100 milliards d'euros en 2020, rien que sur le segment de la robotique de service. Plus surprenant encore : ces robots qui vont changer notre quotidien pourraient aussi relancer notre industrie. Plusieurs rapports de l’International Federation of Robots (IFR) montrent que les pays les plus robotisés, comme le Japon, la Chine ou l'Allemagne, sont aussi ceux qui ont le mieux préservé les emplois dans l’industrie. La robotisation est une solution qui permettrait à la France de moderniser son appareil productif, de gagner en productivité et donc en compétitivité.

Financer et accompagner la filière

Avec seulement 33 600 robots dans nos usines, contre 62 000 en Italie et 162 000 en Allemagne, la France a pris du retard… Pour le rattraper, des solutions se mettent en place. Un fonds d'investissement de 80 millions d'euros, Robolution Capital , a ainsi été créé en mars dernier pour accompagner les projets les plus innovants de ce secteur. Autre exemple, la Région Rhône-Alpes vient de débloquer 3,2 millions d'euros pour accompagner 200 sociétés de la filière robotique pendant trois ans. Au niveau national, un plan « Robotique » a reçu en juillet dernier sa feuille de route du Comité de pilotage de la Nouvelle France industrielle. Il devrait permettre de fédérer les acteurs de la filière et de les accompagner dans leurs projets de développement.
Un autre enjeu se dessine déjà : si la robotisation peut freiner la délocalisation d’emplois, elle exige des qualifications particulières pour piloter les machines. Il faudra donc accompagner la formation.