Innovation alimentaire : innover pour nourrir « autrement » la planète

  • 25 septembre 2015
  • Temps de lecture: 2 min

L'US Tour de 33entrepreneurs, emblématique de l'innovation alimentaire... à la française

Face à la nécessité de nourrir de plus en plus d'humains tout en protégeant l'environnement, l'innovation dans l'alimentation est un secteur porteur. Les startups françaises y sont bien placées.

33entrepreneurs

Tout a commencé à New York, le 8 juillet, et se terminera par une grande finale, à San Francisco, le 4 octobre prochain. Entre temps, 33entrepreneurs, un accélérateur fondé en 2013 en Gironde, aura sillonné le Canada et les Etats-Unis pendant juillet, en quête d'innovateurs. Dans les neuf villes où la caravane est passée, quelque 500 candidats ont eu l'occasion de “pitcher” leurs idées. Ceux dont les projets seront retenus lors de la finale intégreront l'accélérateur bordelais pour trois mois l'an prochain - à condition d'innover dans un domaine précis : l'alimentation, secteur dans lequel l'Hexagone est en avance sur le reste du monde, selon Kevin Camphuis, spécialiste de la « food tech » et partenaire de 33entrepreneurs.

L'Amérique du Nord, une alliée

Mais alors, pourquoi aller en Amérique du Nord ? Parce que l'US Tour permet non seulement de recruter des innovateurs, mais aussi des investisseurs. Vincent Prêtet, le fondateur de 33entrepreneurs, a d'ailleurs une ambition : « Dans cinq ans, disposer d'un fonds de 200 millions de dollars, d'une présence sur trois continents et poursuivre notre activité à grande échelle. »
Enfin, si 33entrepreneurs vise aussi l'Amérique du Nord c'est parce que, malgré sa réputation de « malbouffe », l'innovation alimentaire fait aujourd'hui partie de la scène « tech » !

Doper l'innovation dans le secteur

innovation alimentaire

Les initiatives françaises visant à stimuler l'innovation dans le secteur se multiplient, avec des incubateurs et des accélérateurs, mais aussi des concours, comme celui d'Ecotrophelia, organisé par la CCI du Vaucluse, qui a récompensé en juillet dernier des produits tels que des pépites croustillantes de légumineuses, lancées sous le nom de Gréneo et élaborées par neuf élèves-ingénieurs (spécialisation « Formulation alimentaire ») de l'université de Lorraine. Elles représenteront la France au concours européen Ecotrophelia, le 6 octobre prochain à Milan. De même, Telö, une crème glacée à la gousse de vanille Bourbon à faible teneur en sucres, ou encore Sel à Saisons pour assaisonner les plats tout en régulant la consommation de sel, ont été récompensés.

Une longueur d'avance pour la France

D'ailleurs, les Français ont une longueur d'avance. « La Ruche qui dit oui a fait quelque chose de différent, que personne aux Etats-Unis n'a fait, ou en tout cas que personne n'a réussi », remarque ainsi Fred Wilson, d'Union Square Ventures. Lancée en 2010, l'initiative mettant en relation directe producteurs et consommateurs a essaimé au Royaume-Uni (sous le nom de « The Food Assembly »), en Allemagne, en Espagne, en Italie... Et en juin dernier, elle a reçu l'appui (et 8 millions d'euros) de la part des fonds d'investissement anglo-saxons Union Square Ventures et Felix Capital.