Mobilité : tout un modèle à réinventer

L’heure du tout-voiture et de l’autosolisme a vécu. Retour sur quatre initiatives très différentes qui visent à apporter de nouvelles solutions de mobilité.

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Le modèle classique actuel de la mobilité dans les métropoles, axé sur l’autosolisme et sur les lourdes infrastructures de transports en commun, serait-il dans une impasse ? De plus en plus d’usagers en font en tout cas le constat et recherchent des solutions plus souples et plus multimodales. Conscientes de ce point de bascule, plusieurs start-up se mobilisent et inventent de nouveaux services, tout particulièrement à Bordeaux, qui se hisse régulièrement sur les premières marches du podium des métropoles françaises les plus embouteillées.

Basée à Bordeaux, Qucit s’appuie sur l’open data et est spécialisée dans les applications prédictives pour faciliter la mobilité urbaine et optimiser le travail des gestionnaires d’infrastructures. La jeune pousse a déjà plusieurs cordes à son arc : BikePredict permet ainsi de connaître les disponibilités des vélos en libre-service et des places dans les stations, tandis que ParkPredict se concentre sur la gestion de parcs pour les automobilistes… Et Qucit planche désormais sur une Urban Predictiv Platform, un système prédictif commun consolidant ses services.

De nouvelles initiatives

Trois autres start-up s’apprêtent à tester dans la région bordelaise de nouvelles applications. Originaires d’Ile-de-France, elles ont été choisies par la Fondation Lisea Carbone pour expérimenter dans les prochains mois leurs services dans l'environnement proche de la gare Saint-Jean à Bordeaux. Développé par Asphalt Lab, Haïku est l'équivalent d'un GPS connecté pour les cyclistes évoluant en milieu urbain. Le système utilise le service GPS du smartphone de l'usager, qui n'a qu'à saisir son adresse de destination sur son clavier et de lancer l'itinéraire. Plus besoin de rester rivé à son smartphone ou de s’arrêter, les informations essentielles apparaissent sur un petit boitier fixé sur le guidon du vélo, qui peut être contrôlé par le geste.

Quant à Tako, elle testera une application permettant de partager sa course en taxi avec une autre personne, et donc de la payer moins cher. En se connectant à l'application et en renseignant son trajet, le voyageur trouvera les profils d'autres utilisateurs qui auront également besoin d'un taxi au même endroit et dont les trajets finaux sont proches. Il lui suffira alors de choisir un profil dans la liste. Les deux voyageurs seront mis en contact et se verront proposer un lieu de rendez-vous. Après avoir pris leur taxi, l'application suggère l'itinéraire le plus pertinent et propose un système de paiement directement dans l'application.

Enfin, OuiHop vise à mettre en place des lignes de court-voiturage (de 1 à 25 km) urbain, matérialisées par des bornes physiques. L'application permettra aux piétons d'acheter un pass illimité. Ils recevront une notification dès qu'un véhicule faisant leur trajet passera à proximité. Inversement, les conducteurs indiqueront au préalable leur itinéraire et seront avertis quand ils passeront à côté d'un covoitureur potentiel. A la clé pour le propriétaire du véhicule, pas de partage des frais mais la possibilité de gagner des points cadeaux, à faire valoir dans un réseau de partenaires.

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