Aéronautique : un secteur qui cartonne

  • 05 août 2015
  • Temps de lecture: 1 min

Monique Tressarieu, une femme qui fait planer l’industrie aéronautique

Véritable self-made woman, Monique Tressarieu a su s’imposer dans l'univers très masculin de l'aéronautique. Mieux encore, l'ancienne comptable a sorti Mecaprotec des difficultés financières pour la hisser au rang des entreprises en croissance.

Le parcours de Monique Tressarieu et les succès de Mecaprotec sont étroitement liés. Arrivée en 1970 comme toute jeune comptable, elle rachète 15 ans plus tard la société avec plusieurs cadres de l'entreprise. Mecaprotec est à l'époque au bord de la liquidation judiciaire. Monique Tressarieu devient alors directrice générale puis Pdg en 1996.

Monique Tressarieu, Pdg Mecaprotec

Que de chemin parcouru depuis ! Le sous-traitant de l'aéronautique, spécialisé dans le traitement et revêtement des métaux, jouit d'une croissance exceptionnelle. Son chiffre d'affaires atteint 31 millions d'euros, contre 16,4 millions d'euros en 2010. « De nouveaux recrutements sont à prévoir en 2015, annonce Monique Tressarieu : 50 créations nettes sur un effectif de 420 salariés (220 salariés en 2010) ». Mecaprotec compte parmi ses clients les principaux constructeurs (Airbus, Boeing, Bombardier, Dassault...), équipementiers (Stelia Aerospace...) et systémiers (Safran...).

« Garder une longueur d'avance »

La recette du succès ? Une stratégie tournée vers l'innovation. « Nous sommes positionnés à l'interface entre les laboratoires de recherche et les grands donneurs d'ordres », explique Monique Tressarieu. Située à Muret, dans l'agglomération toulousaine, Mecaprotec dispose de son propre service de R&D, mais continue, en parallèle, de mener des projets avec des laboratoires publics. A l'occasion du Salon du Bourget, Mecaprotec a d’ailleurs officialisé un partenariat avec l’Institut de recherche technologique (IRT) Saint-Exupéry pour un programme de recherche sur les traitements de surface en voie humide.
Objectif pour la Pdg de Mecaprotec : « Garder une longueur d'avance sur les futurs procédés non-polluants, en particulier contre la corrosion des alliages d'aluminium ».