EdTech : le futur de la formation ?

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Nomad Education démocratise l’apprentissage sur smartphone

L’application mobile accompagne les jeunes de la 6e aux études supérieures en France et à l’international. Avec 1,2 million d’utilisateurs chaque année, elle espère toucher 50 % des jeunes scolarisés dans l’Hexagone en élargissant ses programmes d’apprentissage.

Nomad Education

Réviser en passant du temps sur son smartphone. Ça paraît contradictoire et pourtant c’est la proposition de Nomad Education depuis 10 ans. L’entreprise a développé une application mobile gratuite, qui permet aux jeunes de la 6e à Bac+3 de réviser leur programme à travers des fiches de synthèse, des podcasts et des quiz. L’entreprise travaille avec des centaines de professeurs de différentes filières pour rédiger ses contenus. Elle a également mis au point une solution de machine learning, lauréate du prix i-Lab en 2019, qui adapte le programme en fonction des difficultés de l’utilisateur. « On référence 300 diplômes, le Brevet, les CAP, tous les bacs, tous les DUT, 94 BTS, les prépas et 12 licences universitaires.  A la rentrée prochaine, on proposera 80 % de l’offre de premier cycle du supérieur », indique François Firmin, cofondateur de Nomad Education.

Un soutien du collège à l’entrée sur le marché du travail

La France compte environ 8 millions de jeunes du collège à Bac+3. Nomad Education touche 1,2 million d’entre eux chaque année mais espère à terme atteindre 50 % de ce public. Pour cela l’entreprise continue de se développer en élargissant son accompagnement à de nouveaux diplômes. « En septembre prochain nous passerons de 12 à 24 licences universitaires », précise le cofondateur. L’application souhaite également être utile aux jeunes qui passent par des formations professionnalisantes. « Nous voulons atteindre tous les jeunes, aussi bien en CAP dans les métiers du cuir qu’en licence de psychologie ».

Pour atteindre une majorité de jeunes équipés d’un smartphone, Nomad Education a pris le pari de lancer une application mobile gratuite afin de les accompagner dès le plus jeune âge, jusqu’à leur entrée sur le marché du travail. Rentable, avec un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2020, le business model de l’entreprise passe par la mise en relation des futurs étudiants et de ceux en réorientation, avec des établissements qui correspondent à leurs critères. « En téléchargeant l’appli, ils remplissent un profil pour définir le contenu mis à leur disposition. On leur demande également ce qu’ils souhaitent faire comme étude et en fonction on leur propose d’être contactés par des écoles. S’ils sont d’accord, leur profil est fourni à nos écoles clientes », explique François Firmin.

Face à la crise sanitaire, l’application est apparue pour certains comme LA solution pour assurer les cours à distance. L’entreprise a connu un pic de téléchargements lors du premier confinement. Déclarée d’intérêt Covid-19 par le Ministère de l’Economie et du Travail, elle a surtout été plébiscitée par les professeurs afin de faciliter l’apprentissage des cours à la maison. « La pandémie a mis en exergue l’intérêt d’avoir des outils facilement utilisables en distanciel, sur des smartphones ».

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Membre de la Coalition mondiale pour l’éducation de l’Unesco

C’est pourtant bien avant l’épidémie que Nomad Education a su convaincre avec sa solution à distance notamment en Afrique. Au lancement de l’application, François Firmin et l’ensemble de ses équipes sont surpris de constater que certains de leurs utilisateurs ne sont pas Français. « Etant disponible sur les stores d’application mobile, on a eu beaucoup de téléchargements qui venaient d’Afrique. C’est ce qui nous a permis de découvrir le marché de la francophonie et son potentiel », précise le cofondateur. Sur place, l’entreprise établit des bibliothèques de contenus pour acquérir certaines compétences. Elle propose également des cursus pour améliorer son français. Nomad Education travaille notamment avec la fondation Orange dans son programme d’écoles numériques en partageant des cours de français et de mathématiques.

L’entreprise a récemment rejoint la Coalition mondiale pour l’éducation de l’Unesco. Elle est la troisième société française à rejoindre ce groupe, aux côtés de géants du numérique comme Microsoft. Grâce à ça, elle va pouvoir se positionner sur des projets pilotes en Afrique et ainsi étendre son implantation sur le continent. Mais si 90 % de son audience à l’international est en Afrique, Nomad Education a aussi ouvert une filiale au Québec depuis 2 ans où elle adapte ses contenus au système éducatif québécois et propose des contenus pour ceux qui souhaitent apprendre le français ou se perfectionner dans cette langue. « A terme, nous voulons devenir l’Edtech de référence sur le marché de la francophonie », indique François Firmin.